Comme annoncé depuis plusieurs semaines, le vainqueur de l’ultime journée de championnat entre l’ES Massy et l’Amicale Laïque Césaire Levillain Grand-Quevilly ce samedi (20h) validera son billet pour la Nationale 2. Avant cette « finale », les deux coaches Thomas Pennellier (Massy) et Quentin Surmulet (Grand-Quevilly) se prêtent au jeu de l’interview croisée.
Le Républicain de l’Essonne : Vous avez tous les deux bien préparé cet ultime rendez-vous de la saison avec une large victoire à Trappes/Saint-Quentin-en-Yvelines pour Massy (134-65) et un court succès de Cesaire Levillain contre Malakoff (91-85). Qu’avez-vous pensé de la prestation de vos joueurs ?
Thomas Pennellier (coach de l’ES Massy) : « L’objectif était de se mettre un peu en condition Cesaire. C’est-à-dire ne pas se blesser, être intense, concentré et ne pas avoir de gestes d’humeur pour n’être focus que sur nous. Et ça s’est super bien passé. On a huit joueurs à plus de dix points, tout le monde a joué à peu près le même temps de jeu. Il n’y a pas eu de blessures, donc je suis très satisfait de l’approche extérieure pour jouer ce dernier match.
Quentin Surmulet (coach de Cesaire Levillain) : Je suis entièrement satisfait de la prestation de samedi, car on est tombé sur une très belle équipe de Malakoff. Il faut savoir qu’ils ont démarré très fort cette saison. Ensuite, ils ont eu des blessés, mais ils font partie des meilleures équipes du championnat. Donc, pour nous, il n’y a rien de mieux que d’affronter une équipe comme ça pour préparer le match de samedi. On a répondu présent, on a été bien accroché pendant tout le match. On a été derrière pendant trois quart-temps et on a réussi à faire la différence dans la dernière période.
Le Rép : Pour cette grande « finale » à quel type de match vous attendez-vous ?
T.P. : ça va être, je pense, un match un peu particulier. Dans un premier temps, parce qu’on a une salle qui va être remplie, donc forcément pas mal de pression en plus de l’enjeu. Il y aura une salle surchauffée, je l’espère et je le pense. Je m’attends à un match très physique. Très physique. Je pense que l’équipe qui saura gérer le mieux les fautes et l’impact physique s’en sortira bien. Après le basket, ça reste un sport d’adresse, donc en espérant que l’on pourra en avoir à domicile. On reste sur trois matchs à plus de cent points, donc on sait que l’on aime bien ces matchs-là. J’espère qu’on rendra ce match très offensif.
Q.S. : Je m’attends à une finale, à ce que le match soit très défensif. Les matchs à enjeu se gagnent en défense donc je m’attends à une bataille physique. On sait que l’on est certainement les deux équipes les plus physiques du championnat. Il y a deux effectifs très complets donc j’imagine que ça va être un match intense avec beaucoup d’enjeux.
Le Rép : Massy l’avait emporté de cinq points au match aller le 18 janvier dernier (80-75). Qu’est-ce qui avait fait la différence ?
T.P. : On était resté ensemble peu importe ce qui se passait sur le terrain. Même lors des temps forts et des temps un peu plus faibles, on ne s’était pas énervés et on était resté ensemble. On était resté focus sur notre groupe à nous. Chacun avait fait des sacrifices, que ce soit en temps de jeu et de tirs. On avait su attaquer les faiblesses de Césaire donc c’est des choses forcément à reproduire dans un match comme ça.
Q.S. : On avait eu un imprévu au tout début du match qui a chamboulé la rencontre. On a aussi fait preuve de pas mal de maladresse. De son côté Massy avait eu une belle adresse à trois points. On avait été énormément sanctionné par les fautes. On avait quatre joueurs à trois ou quatre fautes à la mi-temps donc c’est ce qui avait fait la différence. On n’avait pas pu imposer notre rythme défensif à cause des nombreux coups de sifflets.
Le Rép : Quel regard portez-vous sur votre adversaire ?
T.P. : C’est une équipe qui a changé d’identité sur les trois-quarts de la saison et sur le dernier sprint final. Ils se sont mués dans une équipe un peu plus défensive depuis la perte de leur meneur Anthony Gueydan. Ils jouent un peu plus grand, ils ont des grands extérieurs, ils ont changé de plan de jeu défensif et misent beaucoup sur la maladresse adverse. Ils sont emmenés par un joueur américain (Keith Jumper) qui est vraiment surdimensionné athlétiquement parlant pour le niveau N3. C’est une équipe qui est bien coachée donc c’est une très belle équipe qui va nous poser des problèmes.
Q.S. : Massy est une équipe qui était annoncée depuis le début dans le haut du classement par beaucoup de clubs. C’est une équipe avec beaucoup de joueurs qui peuvent apporter beaucoup de choses durant les matchs. Ils jouent à onze donc il y a du danger un peu partout. Maintenant, on les connaît plutôt bien, car ça fait deux saisons, même si c’est un nouveau coach et qu’il y a eu quelques recrues. Donc on connaît un peu. On sait que c’est une équipe qui est très physique du poste 1 au poste 5. Il y a de la taille et du muscle. Il y a tout ce qu’il faut pour bien jouer au basket donc c’est une très belle équipe. Ça risque d’être un beau match.
Le Rép : Avez-vous un message à faire passer à votre adversaire avant cette rencontre décisive ?
T.P. : Le petit message que j’ai envie de faire passer, c’est juste que ce soit un beau match de basket dans un bon état d’esprit et que la meilleure équipe, qui proposera le plus beau basket, l’emportera.
Q.S. : ils doivent s’attendre à la même chose que nous : jouer une finale. On va se déplacer pour venir l’emporter chez eux donc le message est lancé ! Il risque d’y avoir un peu de monde qui va venir nous supporter, car on a un public qui est très nombreux à domicile. Donc il faut s’attendre à ce qu’il y ait un peu de Quevillais qui se déplace à Massy. »
Propos recueillis par Jérémy Andrieux