Le sport de nouveau sous cloche

Le sport de nouveau sous cloche

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Cécilie Sandvej et ses partenaires du FC Fleury 91 seront les seules sportives essonniennes autoriser à jouer pour les quatre prochaines semaines. ©Béatrice Usseglio

Le nouveau confinement national imposé depuis vendredi a provoqué l’arrêt provisoire de tous les championnats amateurs toutes disciplines confondues. Seuls les sportifs professionnels sont autorisés à poursuivre leur activité.

Ce n’est pas encore la trêve de Noël, et pourtant, tous les clubs amateurs, quel que soit le sport pratiqué, seront au « repos forcé » à partir de ce week-end, et pour au moins quatre semaines à la suite de l’annonce par Emmanuel Macron, mercredi soir, d’un nouveau confinement.
Certaines fédérations n’avaient pas attendu l’allocution du Président de la République pour suspendre leurs compétitions. L’extension du couvre-feu à 54 départements, le 22 octobre dernier, avait conduit la Fédération française de handball à mettre en pause ses championnats nationaux (N1, N2, N3 masculines et N1, N2 féminines) jusqu’au 1er novembre. La Fédération française de badminton lui a emboîté le pas en suspendant les championnats nationaux par équipes à compter du 24 octobre et ce jusqu’au 31 décembre 2020. La Fédération française de volley-ball en a fait de même avec l’ensemble des championnats nationaux seniors de Nationale 2 et Nationale 3 mais pour une durée de six semaines soit jusqu’au 7 décembre inclus.
Mercredi matin, la Fédération française de football a annoncé la suspension de certaines compétitions jusqu’au mardi 1er décembre, à savoir « l’ensemble des compétitions de Ligues, de Districts, des championnats nationaux du National 3, du National 2, de la D2 féminine, des championnats nationaux de jeunes (masculins et féminins) et des Coupes de France masculine et féminine ».
Les affiches du 6e tour de la Coupe de France, Sainte-Geneviève (N2) – Créteil et Linas/Montlhéry (N3) – Saint-Maur Luistanos (N2), qui étaient prévues samedi et dimanche, ont donc été reportées comme toutes les rencontres de football du week-end.
Le lendemain, la Fédération française de rugby a annoncé aussi la mise sous cloche des compétitions amateurs jusqu’à début janvier, soit un mois après la fin du confinement décrété mercredi soir. Conséquence de cette suspension, la FFR a également annoncé « l’annulation de l’ensemble des phases finales de la saison 2020-2021 pour permettre l’opportunité de finir toutes les compétitions à l’issue de la saison ». Mais cette décision ne s’applique pas – en tout cas, pas encore – à l’ensemble du rugby amateur. La FFR a évoqué l’organisation d’une « consultation des clubs de Nationale, de Fédérale 1, d’Espoirs et de l’Élite féminine pour déterminer les conditions de poursuite de leur compétition, en fonction de leur intégration ou non par les autorités, dans le champ professionnel ».

Car si les sportifs amateurs devront se contenter d’un footing d’une heure maximum par jour à moins d’un kilomètre de chez eux avec dans leur poche une attestation dérogatoire, les professionnels pourront poursuivre leurs activités.
En Essonne, ils ne sont pas légion. Pensionnaires de Proligue (2e division professionnelle du handball), les joueurs du Massy-Essonne Hb ont ainsi pu se rendre à Saran (Loiret) vendredi soir (victoire 28-25) mais la rencontre a eu lieu à huis clos.
Ce sera également le cas dimanche (12h45) au stade Georges Lefèvre de Saint-Germain-en-Laye où les féminines du FC Fleury 91 affronteront le Paris Saint-Germain lors de la 7e journée de D1 Arkema. Ce sont les deux seules formations essonniennes qui pourront jouer ce week-end et les prochains en attendant un éventuel décret pour le RC Massy-Essonne (Nationale et espoirs) et les féminines du RC Chilly-Mazarin (Elite 1).

Aymeric Fourel