Essonne : la ferme de Brateau ouvrira une Amap à Saint-Vrain en avril 2025

La ville de Saint-Vrain a vu s’installer de nouveaux agriculteurs sur des parcelles de la ferme de Brateau. Ces derniers ont décidé de lancer un système d’association pour le maintien d’une agriculture paysanne avec un abonnement de paniers de légumes.


La commune de Saint-Vrain accueille de nouveaux agriculteurs sur les terres de la ferme de Brateau, où un projet d’association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) voit le jour. Ce système proposera aux habitants un abonnement à des paniers de légumes et d’aromatiques biologiques.


Lors de l’assemblée générale constitutive qui s’est tenue le vendredi 22 novembre à la salle de l’âge d’or, une dizaine d’habitants s’est rassemblée pour en savoir plus sur ce projet agricole et solidaire. Cette initiative, présentée par Anne Horbez, Alain Carou et Bruno Foucher, une partie des nouveaux maraîchers de la Ferme de Brateau, a pour objectif de proposer dès avril 2025 un abonnement d’un an pour des paniers de légumes et d’aromatiques biologiques. Selon la production, les paniers seront distribués chaque semaine ou tous les quinze jours, avec une livraison programmée sur 48 ou 51 semaines.


Une arrivée saluée par les élus locaux


La mairie de Saint-Vrain s’est montrée très enthousiaste face à l’installation de maraîchers sur la commune. « Il faut savoir qu’au départ, il n’y avait pas cette logique d’avoir un projet de maraîchage sur ces parcelles de grandes cultures. C’est la Safer qui est venue vers nous pour savoir si nous souhaitions une réorientation des terres et c’est là que nous avons exprimé notre envie et Alain Carou a répondu à l’appel en défendant sa carotte, explique Corinne Cordier, maire de la commune. Bravo et merci pour votre projet qui porte le nom de la ferme de Brateau, tous les Saint-Vrainois savent où elle se trouve ! »


Située au 6 hameau de Brateau, l’exploitation de 9 hectares cultive déjà des légumes de saison qu’elle donne à l’Amap des Bédouins à Itteville avant de lancer sa propre Amap en avril prochain. En hiver, par exemple, les maraîchers saint-vrainois proposeront par exemple de la mâche, de la betterave, des courges, du radis noir et des pommes de terre, seul produit issu d’une ferme bio extérieure. « Nous allons faire en sorte de varier de semence en semence, car on sait que ce qui peut freiner les acheteurs, c’est la redondance des légumes proposés chaque semaine », appuie un des agriculteurs. Pour l’année 2025, une trentaine de légumes sera cultivée sur place.


Au cours de la soirée, les participants ont échangé autour d’une agriculture respectueuse de l’environnement, d’une alimentation plus responsable avec le circuit-court et du soutien à apporter aux agriculteurs quand on s’engage dans une Amap. Cette nouvelle enchante le député écologiste de la 3e circonscription de l’Essonne, Steevy Gustave, petit-fils d’agriculteur en Martinique : « C’est important d’apprendre tout jeune à consommer de manière responsable. Habitant à Brétigny-sur-Orge, j’ai la chance d’avoir la Ferme de l’envol. Les familles de Saint-Vrain auront la ferme de Brateau. » Les discussions ont également permis de détailler le fonctionnement de ce type d’organisation, les engagements mutuels entre producteurs et adhérents ainsi que les modalités pour s’inscrire et pour bénéficier des premiers paniers.
La distribution devrait se faire dans l’ancien garage Girardeau, située face à l’église, place de la Croix Blanche. Il sera demandé aux abonnés de venir au moins une fois dans l’année à la ferme pour aider les agriculteurs, cela peut-être pour désherber les allées de carottes, préparer de la choucroute pour apprendre à en faire soi-même ou encore récolter les haricots verts à la main, un travail qui demanderait beaucoup de mains d’œuvres et qui augmenterait le prix au kilo.

Aurélie Corvisy
Aurélie Corvisy
Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019. Pour lui proposer un sujet d'article sur son secteur : [email protected].