Hubert-Félix Thiéfaine : « Travailler avec son fils, une expérience enrichissante »

Hubert-Félix Thiéfaine : « Travailler avec son fils, une expérience enrichissante »

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Hubert Felix Thifaine
Hubert-Félix Thiéfaine est, ce soir, aux Arènes de l'Agora à Evry. ©DR

Actuellement en tournée, le chanteur sera aux Arènes de l’Agora d’Evry pour présenter son dernier album, ce vendredi 11 mars. Rencontre.

Le Républicain :­­­­ Quel est l’élément déclencheur de cette nouvelle tournée ?
Hubert-Félix Thiéfaine :  « Comme souvent, c’est la sortie d’un nouvel album qui déclenche une tournée. En l’occurrence, il est vrai que je n’avais pas prévu de tourner à nouveau aussi rapidement. Mais Stratégie de l’inespoir (le nom de son dernier album, ndlr) est sorti plus vite que nous l’avions anticipé.

L. R. : Que signifie Stratégie de l’inespoir au sens littéral ?
H.-F. T. : ­­­­ L’inespoir est un mot qui me plaisait. Au départ, je pensais l’avoir inventé avant de me rendre compte qu’il était utilisé par des auteurs du XIXe siècle. C’est à mi-chemin entre l’espoir et le désespoir, un peu comme l’amoralité se situe entre la moralité et l’immoralité.

L. R. : Votre dernier album reflète-t-il plutôt vos inspirations poétiques ou votre vision du monde, à travers vos expériences ?
H.-F. T. : Honnêtement, je ne pense pas être capable de dissocier les deux…

L. R. : Cet album a été réalisé en collaboration avec votre fils. Quelle a été la sensation de travailler avec lui sur un tel projet ?
H.-F. T. : C’est une expérience enrichissante. On redécouvre quelqu’un que l’on croyait connaître parfaitement.

L. R. : Etiez vous plus exigeant ou indulgent qu’avec un autre artiste ?
H.-F. T. : Je ne pense pas avoir été plus exigeant qu’avec un autre. Non, l’exigence, Lucas se l’était déjà fixée de lui-même. Quant à l’indulgence, c’est un luxe que l’on ne peut pas se permettre en studio.

L. R. : Votre fils a-t-il écrit dans cet album ?
H.-F. T. : Non, Lucas est avant tout un musicien, il a fait les arrangements de l’album et l’a co-réalisé avec Dominique Ledudal, avec qui j’avais déjà travaillé sur Suppléments de mensonge.

L. R. : Un album qui vous a valu deux victoires de la musique d’ailleurs. Mais quelle a été votre récompense la plus prestigieuse ?
H.-F. T. : La fidélité de mon public. C’est probablement la récompense la plus honorifique et la plus difficile à acquérir.

L. R. : Pouvez-vous dévoiler aux lecteurs quelque chose qu’ils ne savent pas sur vous ?
H.-F. T. : Ma pointure : je chausse du 43. »    

Propos recueillis par Enzo Conticello

• Concert le vendredi 11 mars, à 20h30, aux Arènes de l’Agora.