Dans les hôpitaux de l’Essonne, la culture se refait une santé

Mercredi 25 juin s’est tenue la cérémonie de clôture du partenariat entre le musée du Louvre et les Centres Hospitaliers Sud Francilien et d’Arpajon.

« Une merveilleuse expérience humaine. » C’est ce que s’accordent à dire les différents acteurs ayant bénéficié du partenariat entre le Louvre et les Centres Hospitaliers Sud Francilien (CHSF) et d’Arpajon. La cérémonie de finissage, inverse du vernissage, s’est tenue ce mercredi 25 juin au sein du CHSF à Corbeil-Essonnes. Le grand hall quelque peu austère laisse échapper une mélodie baroque interprétée par l’ensemble Il Buranello, présent pour l’occasion. Sur les murs d’entrée triomphent les reproductions d’œuvres phares du musée qui forment l’exposition « Geste et Mouvement ». Un thème choisi en « écho au quotidien des soignants et des patients ». Statues et œuvres picturales de Vigée Le Brun, Devaux ou encore Caravage sont accessibles à l’œil de chacun. La cérémonie est l’occasion de revenir sur le bénéfice qu’a représenté cette expérience pour les soignants, soignés et organisateurs.

Une aventure qui « crée du lien »

L’exposition présentée au sein de l’hôpital n’est que la partie émergée de ce partenariat. Plus de 500 interventions – soit presque une par jour – ont pu être menées. L’objectif était de développer un cadre de travail agréable, propice à l’amélioration de la prise en charge des patients. Près de 4 500 soignants ont pu bénéficier de la « carte clé » leur donnant un accès illimité au musée parisien. Des visites des galeries ont également pu être proposées aux patients. « Avant cette expérience, le Louvre était pour moi « Terra incognita », témoigne Daniel, 56 ans, patient en hématologie. Alors visiter, accompagné par un conférencier compétent, de plus le mardi jour de fermeture, c’est un air de paradis. » La culture a pu être pour certains une manière de se redécouvrir et de s’ouvrir au-delà du soin. « Les visites au Louvre ont été un moment de reconnaissance, explique Julie Desmoulin, psychologue à l’initiative de ce dispositif. C’est une manière de dire “votre place est ici”. S’autoriser à interpréter une œuvre, c’est aussi exister pleinement. » C’est un sentiment de considération qui ressort particulièrement des différents témoignages. Soignants et soignés, parfois éloignés du milieu de la culture, ont pu ainsi profiter d’un moment d’évasion mais aussi de découverte de l’autre. Les médiations culturelles, organisées au sein des services par des intervenants du Louvre, ont été des espaces de dialogue. Des liens se sont donc tissés entre les patients et l’équipe médicale dépassant le cadre du soin. « Suite à la sortie au Louvre, j’ai vu les patients comme une personne entière qui est malade et non comme un malade qui peut avoir des loisirs », atteste Afi, infirmière en hôpital de jour d’onco-hématologie. Cette démarche a donc pu contribuer à remettre de l’humanité dans le soin, l’hôpital et la maladie.
Le finissage ne signifie cependant pas la fin du projet. Le musée se pérennise à l’hôpital à travers l’artothèque : plus de 200 reproductions ont vocation à intégrer différents services. Ainsi la marque du Louvre dans les hôpitaux essonniens continuera à se développer par un nouveau partenariat prévu avec le Groupement hospitalier Sud Essonne.

Ecrit par Elsa Gasperitsch

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