Essonne : aller au collège de Ballancourt depuis Chevannes à vélo ?...

Essonne : aller au collège de Ballancourt depuis Chevannes à vélo ? Impossible !

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La sensibilisation s'est déroulée le 26 juin.

Le 26 juin, la municipalité de Chevannes a alerté sur les risques pris par les élèves chevannais pour aller au collège.

Impossible, car trop dangereux. Depuis la rentrée scolaire de 2020, les jeunes Chevannais se rendent au collège Le-Saussay à Ballancourt-sur-Essonne. Avant, ils étaient scolarisés au collège Olympe-de-Gouges de Champcueil, à seulement 2 km. La communauté de communes du Val d’Essonne avait d’ailleurs financé une piste cyclable entre Chevannes et le collège champcueillois.

La nouvelle sectorisation les amène à fréquenter un établissement situé dorénavant à 9km de leur domicile. Pour s’y rendre à vélo, il leur faut emprunter la RD74 sans piste cyclable et réglementée à 80 km/h avec 300 camions qui passent en moyenne chaque jour selon les données de la mairie.

Les familles et les élus à vélo, escortés par la Gendarmerie

Le 26 juin, une trentaine de familles et d’élus locaux ont fait le trajet entre l’aqueduc de Chevannes et la première intersection de la RD74, escortés par la gendarmerie. Pour les parents, cet itinéraire à vélo est bien trop dangereux et il est inconcevable de laisser les enfants l’emprunter.

Les élèves ont un bus scolaire, mis en place par Ile-de-France Mobilités, qui fait un aller le matin à 8h05 et un retour à 17h. Ils ont pour autre solution de prendre un bus en direction opposée vers Mennecy pour prendre le RER D jusqu’à Ballancourt-sur-Essonne, ce qui représenterait un coût de 365 euros par an pour les parents qui paient actuellement 50 euros pour le bus dédié.

Les parents et les élus sont convaincus que la départementale 74 doit être aménagée d’une piste cyclable sécurisée.

Ces horaires 8h05 et 17h contraignent les collégiens à aller en permanence en attendant d’avoir le bus de 17h s’ils terminent plus tôt. « Cela fait des
semaines éprouvantes de 40h pour nos enfants, sachant qu’ils ont une trentaine d’heures de cours théoriques et qu’ils ont des professeurs absents », précise Sami Ben Ouada, maire de Chevannes.

Un deuxième bus envisagé ?

Les familles demandent, aux côtés de la mairie, une deuxième liaison de bus et une piste cyclable sécurisée. Pour s’organiser en attendant de nouveaux aménagements, les parents ont créé un groupe What’s App où ils se concertent pour savoir qui est disponible pour emmener ou chercher des enfants. Parfois, ils se retrouvent démunis à ne pas pouvoir prendre tous les Chevannais qui attendent devant le collège pour rentrer à la maison. « Au moins, l’été nous fera une pause pour notre charge mentale », soupire la mère d’une élève de sixième.

Ile-de-France Mobilités n’envisage pas de changement pour la rentrée prochaine : « Nous avons mis en place un véhicule pour les 39 élèves inscrits. Nous comprenons que cela puisse ne pas répondre aux attentes de certains parents et nous en sommes désolés. Ile-de-France Mobilités reste mobilisée pour échanger avec l’ensemble des parties prenantes. » De son côté, le Conseil départemental est investi dans le sujet de sécurisation de la RD74 jugé prioritaire et a lancé des études pour la création d’une piste cyclable avant la révision de son Plan Vélo.