Essonne : spectacle inclusif à Bruyères-le-Châtel où la forêt révèle la créativité...

Essonne : spectacle inclusif à Bruyères-le-Châtel où la forêt révèle la créativité des personnes en situation de handicap

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Le parc de la Lisière a accueilli le 4 mai un spectacle inclusif autour de la marionnette avec une trentaine de personnes en situation de handicap.

« Enforestons-nous », c’est le message passé à travers le spectacle « Ainsi font font font ». Les participants au projet invitent le public à se couvrir de forêt pour mieux respirer et se reconcentrer sur soi en pleine nature.


La pièce de théâtre de forêt, présentée le samedi 4 mai dans le parc du château de Bruyères-le-Châtel, est née d’un projet Culture Art, Handicap et Santé mené par la résidence de création artistique La Lisière avec la compagnie La Cour singulière et trois structures de l’AAPISE, l’Association d’appui à la participation, à l’inclusion sociale et environnementale. Pour les deux marionnettistes, Hélène Rosset et Olivier Lehmann, cette expérience fut enrichissante. « C’est une des plus belles aventures de notre vie, ce sont des moments qui marqueront pour longtemps notre compagnie », confie la première. « Vos grands enfants sont fabuleux ! », ajoute son confrère.


Le duo a transmis son savoir-faire à une trentaine de volontaires en situation de handicap venant de l’institut médico-éducatif (IME) La Feuilleraie à Etampes, du foyer de jour Le Pont de Pierre de Brétigny-sur-Orge et le Service d’hébergement et d’accompagnement à la vie sociale (SHAVS) Point Virgule à Arpajon. Ces derniers ont confectionné les totems de décor et les masques qu’ils ont portés à la représentation du 4 mai devant leurs proches. Les comédiens en herbe ont montré, sur une scène éphémère en plein air, qu’ils étaient capables d’intégrer un projet culturel mêlant théâtre d’objets et de marionnettes. Ils ont déambulé au milieu des arbres au rythme d’enregistrements audio d’amoureux de la forêt. « Chacun a réussi à révéler sa personnalité et tous se sont sentis considérés », appuie Ismail Mesloub, directeur général de l’AAPISE. « C’est une création artistique forte en émotions où l’on voit les comédiens s’ouvrir dans une forêt extrêmement apaisante », sourit Hélène Savina-Ribeyrolles, directrice des projets Extrapole de la Lisière.


Sandrine, 51 ans, une des apprenties marionnettistes, est ravie : « Je suis très fière, surtout que c’est la première fois que ma famille me voit dans un spectacle ». Patrick, 67 ans, a adoré « faire la danse, entendre les rires des gens » et a très envie de recommencer. Tout comme Stéphane, 52 ans, qui a trouvé le projet « motivant avec un concept fort qui rappelle le besoin d’aller en forêt ».