Les finances au cœur des préoccupations des collectivités en Essonne

Les finances au cœur des préoccupations des collectivités en Essonne

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Le président du Sénat Gérard Larcher a défendu une nouvelle étape de la décentralisation devant les élus locaux.

L’assemblée générale de l’Union des maires de l’Essonne (UME) a eu lieu le jeudi 30 juin dernier à l’aérodrome Jean-Baptiste Salis de Cerny.

Presque tous les maires du Département étaient présents pour l’assemblée générale annuelle de l’Union des maires de l’Essonne. Après l’habituel ordre du jour présentant les rapports d’activité 2021, plusieurs prises de paroles ont été écoutées avec attention par les élus.

Il y a d’abord eu l’intervention de Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherches CEA au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et membre du Haut conseil pour le climat. Elle a pu expliquer les indicateurs du changement climatique, et livrer des pistes de réflexion pour adapter l’action publique à ce sujet qui s’impose à tous. Un échange productif a eu lieu entre les élus et la scientifique.

Se sont ensuite succédé sur scène, Francisque Vigouroux, président de l’UME, François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne, le préfet Eric Jalon, et le président du Sénat Gérard Larcher.

Francisque Vigouroux a souhaité mettre plusieurs points en avant dans son propos. Sur les finances locales, « oui il faut se serrer la ceinture, mais cela fait 8  ans que les communes subissent des baisses de dotation », a-t-il rappelé.

Gérard Larcher pour un nouveau pacte de décentralisation

Sur les finances toujours, il a rappelé que la revalorisation du point d’indice allait impacter fortement le bloc communal, et que le soutien de l’Etat allait être indispensable. Il a également appeler de ses vœux une refonte du Contrat de relance et de transition écologique. Sur l’inflation, il a alerté sur les conséquences de la hausse des prix qui pourraient générer « des hausses d’impôts ou des réductions de services publics ». Enfin, il a pointé du doigt les « objets administratifs décalés », les OAD comme il les appelle, d’une « administration parfois tatillonne ».

Le président Durovray a évoqué devant les élus les sujets à venir, sur les transports, RN20 ou liaison A6-A10 ou encore le T7 et les lignes 18 et 14 du métro. Il a aussi annoncé vouloir mobiliser les élus pour la création de lignes de bus express vers Paris et la petite couronne.

Le préfet Eric Jalon a dressé un bilan de l’action de l’Etat et du suivi de la feuille de route qu’il a reçu depuis son arrivée en Essonne, de la lutte contre les points de deal, aux opérations de rénovation urbaine dans les quartiers en passant par les maisons France Services.

Enfin, le président du Sénat Gérard Larcher, a pris la parole « pour défendre un nouveau pacte de décentralisation qu’il est urgent de mettre en place ». Le président de la haute assemblée qui représente les collectivités territoriales a martelé un message clair: « il faut laisser agir les maires ».

Il a souligné la nécessité pour l’Etat de ne pas « construire un cadre trop contraignant pour les collectivités », prenant l’exemple de la démarche zéro artificalisation nette des sols dont les conditions d’application ont été resserrées par deux décrets récents.

Alors que la question des finances des communes et intercommunalités s’annonce centrale dans les mois et années à venir, il a plaidé pour « une remise à plat des dotations afin de sécuriser durablement les finances des collectivités, et de leur donner une perspective », rêvant d’une relation véritablement contractuelle.

A l’heure du débat sur la loi de finances rectificative du gouvernement pour 2022, ces sujets seront suivis de près par les élus de l’Essonne.