Corbeil-Essonnes : Pokemon Go envahit les rues

Corbeil-Essonnes : Pokemon Go envahit les rues

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Ces joueurs isolés devant la mairie de Corbeil seront rejoints en soirée par de nombreux adeptes de Pokemon Go.

”Attrapez les tous !”, dit la chanson. Mais il semblerait que ce soit plutôt les Pokemon qui nous aient tous attrapés ! Sortie il y a tout juste un mois dans les premiers pays, l’application de réalité augmentée “Pokemon Go” bat des records de téléchargements. Et les Corbeil-Essonnois n’ont pas fait exception : certains ont dès le lancement ouvert une page puis un groupe Facebook pour se retrouver et partager les bons plans. Car c’est une application qui ne laisse pas seul face à son écran de portable : la chasse au Pokemon se fait le plus souvent en groupe. A Corbeil, c’est sur la place de la mairie, “point de ravitaillement” dans le jeu, que se réunissent les “dresseurs”. « Il y a souvent 90 personnes, témoigne Théo Beugnet par-dessus son portable. On se retrouve là-bas, ça crée vraiment une bonne ambiance.» Même son de cloche chez Stéphane Guèbe, 40 ans : «Le plus cool dans cette appli c’est qu’elle permet de communiquer avec d’autres personnes plus facilement, sans aucun a-priori vestimentaire ou autre.»
Les joueurs ont généralement la vingtaine, mais la convivialité du jeu attire à tout âge. «J’ai vu une vieille dame y jouer, elle disait que ça la faisait marcher et sortir», raconte Théo. Pokemon Go a effectivement un aspect sportif puisque pour incuber les œufs de Pokemon, il faut marcher jusqu’à 10 km ! Et pas moyen de tricher avec la voiture, l’application le détecte.
Les critiques aussi ont vite fusé  : mouvements de foule, abrutissement, accidents de voitures… Théo Beugnet reconnaît avoir lui-même cédé à la tentation de chasser en conduisant, mais il a vite arrêté : «au volant c’est beaucoup trop dangereux. Au bout d’un moment, c’est juste un jeu. Mais ce n’est pas le jeu en lui même qui est dangereux.» Il l’est en tout cas pour la batterie de portable, dévorée sans complexe par les Pikachu et autre Rattatac.

Joséphine Kloeckner