Yohanne Kessa veut faire se lever la relève d’Etampes


Yohanne Kessa, 32 ans, va à la rencontre des habitants de la ville depuis le mois de juillet dernier.
Un nouveau visage est apparu sur la scène publique étampoise depuis quelques mois. Yohanne Kessa, juriste de 32 ans, ayant grandi à Etampes, dans les quartiers de la Croix-de-Vernailles et de Saint-Martin veut redonner un élan à la ville avec à ses côtés une nouvelle génération d’habitants.


Arrivé dans la ville à l’âge de 11 ans, avec sa mère et ses frères et sœurs depuis la République de Centrafrique, Yohanne Kessa se considère avant tout comme un Etampois. « Etampes, c’est ma ville de cœur, j’y ai grandi, j’y ai suivi mon parcours scolaire, j’y ai été animateur en centre de loisirs puis chef de projet politique de la ville pour l’agglomération », explique-t-il. Ce lien fort créé au fil des ans, il veut l’honorer. « Je ressens le besoin de rendre à Etampes ce qu’elle m’a donné ».
S’il aime sa ville, Yohanne Kessa sait que la population a des attentes fortes. Depuis le mois de juillet, il est allé à la rencontre de la population afin de co-construire avec eux un projet. « Je veux relancer la démocratie participative dans la ville, donner la possibilité aux gens de construire eux-mêmes un projet qui soit représentatif de ce qu’ils auront décidé », explique-t-il. Bref, il veut faire du sur-mesure pour les Etampois, pas du prêt-à-porter ou de prêt-à-penser.

Une promesse faite à Robert Badinter

Ce projet devra s’appuyer sur ce qui fonctionne dans la ville, « car tout ne va pas mal à Etampes », mais il devra surtout fédérer largement. « Il ne faut pas sous-estimer la capacité des citoyens à vouloir parler avec les politiques. Les gens veulent être écoutés », insiste-t-il. Ecoutés, et surtout entendus. Et Yohanne Kessa a déjà relevé plusieurs choses lors de ces divers échanges, le besoin d’écoute et de respect des jeunes, adolescents ou adultes, l’attente sur le développement du commerce, le besoin d’être consulté sur les grands projets. Autre constat, les rivalités entre personnalités agacent. « Les gens me le disent, ils ne se retrouvent pas dans cette guerre des égos ».
A une époque charnière de sa vie, Yohanne Kessa avait assisté, à la Cour de cassation, à un colloque où Robert Badinter était présent. « Il faut reprendre vos études, car j’ai le sentiment que vous serez utile et participerez à la construction d’une France meilleure », lui avait alors dit l’ancien Garde des sceaux en 2016. Une bienveillance et un message qui avaient touché Yohanne Kessa, bien déterminé à être à la hauteur de cette parole. « Cette aventure folle, ce n’est pas un projet personnel », c’est la volonté de mobiliser une nouvelle génération d’habitants pour l’utilité commune et retisser le lien social dans la ville. Un pari audacieux certainement, mais porté avec sincérité.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.
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