Le Républicain

Coupe de France : Fleury retient son souffle

Mercredi 18 janvier à Bondoufle. Le capitaine de Fleury, Guillaume Sert, est averti par l'arbitre du match que Hakim Naïm, non inscrit sur la feuille de match, doit sortir du terrain. ©B.U.

Tombeur de Brest (0-2) le 18 janvier en 32e de finale de la Coupe de France, le FC Fleury  91 pourrait voir son exploit annulé pour une erreur administrative.

Le FC Fleury 91 est en plein émoi depuis une semaine. Malgré la belle victoire décrochée à Bondoufle contre Brest (2-0, doublé de Tertereau) le 18 janvier dernier, les Floriacumois pourraient ne pas disputer les 16es de finale de la Coupe de France, le mercredi 1er février à Avranches (Nat.). Pour avoir fait entrer en jeu Hakim Naïm, non inscrit sur la feuille de match, les hommes de Bernard Bouger devraient, selon les réglements de la Fédération française de football, perdre le match sur tapis vert. Car si les Brestois, beaux joueurs, n’ont pas souhaité donner de suite à cette affaire, la Fédération française de football, elle, entend appliquer le règlement à la lettre.

Pascal Bovis se battra jusqu’au bout s’il le faut

La commission fédérale des règlements et contentieux, qui s’est saisie du dossier après avoir reçu les rapports des officiels (arbitres et délégué du match), doit rendre sa décision aujourd’hui à 14h. Et il y a de fortes chances que la commission prive Fleury d’une qualification historique pour les 16es de finale de la Coupe de France. Début janvier, l’instance fédérale avait décidé de sanctionner les féminines du Paris SG qui avaient connu pareille mésaventure lors d’un match de championnat de D1 remporté contre Albi début septembre (4-0). Suite à la réclamation des Albigeoises, la commission avait donné match perdu et un point de pénalité aux Parisiennes.

Pascal Bovis, le président du FC Fleury 91, plaide la bonne foi et espère être entendu. « On a envoyé lundi à la Fédé un rapport rédigé par l’avocat de la Ligue de Paris, Maître Didier Domat, pour montrer notre bonne foi. Il y a eu un bug informatique au moment de l’enregistrement des équipes sur la tablette. On a dû recommencer quatre fois. S’il y a erreur humaine, elle est collective. Elle n’est pas le fait d’une personne, en l’occurrence notre bénévole. Le quatrième arbitre aurait dû vérifier la feuille de match. Ça n’a semble-t-il pas été fait. »

Le dirigeant floriacumois, qui a bien l’intention de se battre jusqu’au bout s’il le faut, croit cependant au bon discernement de la Fédération : « Si la décision de la commission des règlements et contentieux nous était défavorable, elle nuirait à l’image de la Fédération, à l’esprit de la Coupe de France et aussi elle dévaloriserait le geste de fair-play du Stade Brestois ».

Dans ce contexte, l’ambiance au sein du club, qui a été « inondé de mails et de SMS de toute la France du football », dixit Pascal Bovis, est des plus moroses. « Ce n’est pas plus mal qu’on n’ait pas joué samedi (ndlr : contre la réserve de Lille) car les joueurs étaient encore très affectés par cette affaire », confie l’entraîneur Bernard Bouger, qui craint les conséquences d’une non qualification sur le moral de ses troupes.

Aymeric Fourel

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