Après le drame survenu à Yerres le lundi 24 mars et la mort de Sékou, 17 ans, le sénateur Jean-Raymond Hugonet a interpellé le Premier ministre pour endiguer le phénomène des rixes.
Évidemment, l’émotion était palpable lors de la prise de parole de Jean-Raymond Hugonet ce mercredi 26 mars lors des questions d’actualité au gouvernement. « Il y a 48 heures, à Yerres, en Essonne, département que j’ai l’honneur de représenter dans cet hémicycle avec quatre autres de mes collègues, une fois encore, une fois de trop, un adolescent de 17 ans a perdu la vie après avoir été poignardé dans un contexte de rixe entre quartiers », a souligné le sénateur.
Il a rappelé l’ampleur des rixes, dont 90 % surviennent en région parisienne, tandis qu’un quart des rixes recensées se produisent en Essonne, et ce en dépit du travail des élus, des services de l’État, forces de sécurité intérieures, éducateurs, associations, etc. Malgré la connaissance des profils concernés, les paroles exprimées au niveau national sur le sujet, les choses n’évoluent pas suffisamment analyse Jean-Raymond Hugonet.
« L’ultra violence juvénile n’est pas le fruit du hasard. Partout l’autorité est régulièrement bafouée. L’anomie s’est installée et le premier profil des jeunes impliqués dans les rixes, est marqué par l’échec scolaire dès l’école primaire. L’instabilité politique fait que l’on voit se succéder sur ces bancs un nombre impressionnant de ministres dont je ne remets pas en cause la volonté. Mais pourtant, rien ne change vraiment. » Aussi, a-t-il demandé quelle était la réponse du gouvernement face à ce énième drame.
C’est le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, François-Noël Buffet, qui a répondu. Il a rappelé en premier lieu que six interpellations avaient eu lieu, de six jeunes « défavorablement connus des services de police », dont l’auteur présumé. Il a convenu que l’enjeu était de mieux prévenir les rixes et a annoncé « des actions conjointes avec l’Éducation Nationale aux abords des établissements scolaires », et a rappelé le débat en cours sur la proposition de loi de Gabriel Attal afin de restaurer l’autorité de la Justice à l’égard des mineurs. Enfin, il a rappelé la prévention en cours du schéma de prévention de la délinquance.
Après cette réponse, Jean-Raymond Hugonet a insisté sur la nécessité de prendre des actions immédiates sur le port des armes blanches. « À l’heure où le port d’un couteau est devenu monnaie courante, des circulaires claires et des instructions concrètes aux parquets sont nécessaires afin de systématiquement condamner cette pratique », a-t-il demandé.
