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Roller Hockey : Cédric Pugin : « Nous ne sommes plus aussi forts que l’an dernier »

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L'équipe féminine des Phénix de Ris-Orangis pourra compter sur l'internationale Aurore Gauthier, pour remporter un cinquième titre consécutif en Nationale 1. ©B.U.

Quadruples championnes de France en titre, l’équipe féminine des Phénix de Ris-Orangis attaque la phase haute de Nationale 1 ce week-end à Lyon. Cédric Pugin, l’entraîneur et directeur technique du club, se montre cependant sceptique sur la capacité de ses protégées à réaliser le quintuplé malgré une première phase de championnat réussie (six victoires en autant de matchs). 

 

Le Républicain : « Quel est votre sentiment sur cette phase de poules où vous terminez meilleure attaque et meilleure défense ?  

Cédric Pugin : Comme chaque année, ces phases servent de brassage. Beaucoup de clubs participent mais le niveau est très hétérogène avec trois-quatre équipes qui dominent dont les Phénix. Il n’y avait donc pas vraiment d’inquiétude à se faire et notre passage en poule haute n’est pas une surprise.

Le Rép. : Après cette première phase, connaissez-vous réellement le niveau de votre équipe ? 

C.P. : Malheuresement, nous ne sommes pas aussi forts que l’an dernier. Cet été, la Fédération française a instauré une nouvelle règle (*) qui nous a fait perdre la moitié de l’effectif (cinq joueuses). Le plus dur a été le départ de notre gardienne Marion Mousseaux (partie à Lyon), le poste le plus important en roller hockey. On ne remplace pas comme ça une joueuse de niveau international. Avec tous ces départs, l’effectif a donc été rajeuni. Certaines joueuses évoluaient l’an dernier avec la réserve (Garcia, Mairesse, Stocchetti, Tenière). Elles ont un bon niveau mais manque d’expérience. Pour les encadrer, nous avons tout de même trois joueuses internationales : Aurore Gauthier, Léna Rault et surtout celle qui est considérée comme la meilleure joueuse française actuelle, Marina Corbeil. Mais cette dernière est actuellement en congé maternité. J’espère qu’elle reviendra bientôt…

Le Rép. : Comment abordez-vous la phase haute où vous retrouvez notamment Lille, finaliste du dernier championnat ? 

C.P. : Lille sera sans doute l’équipe la moins forte des quatre. Il faudra surtout se méfier de Lyon et Aubagne qui sont des clubs récents et qui ont bénéficié de cette nouvelle règle pour se renforcer. On espère tout de même les battre pour arriver dans le carré final car ne pas y être serait un choc pour toute la Nationale 1, au vu de notre palmarès (six championnats de France et cinq coupes de France depuis 2008). Mais si jamais nous atteignons le carré final, Bordeaux, qui est notre principal adversaire depuis quelques années, sera le grand favori car le niveau de l’équipe n’a pas baissé. Il nous sera également compliqué de réaliser un troisième doublé consécutif coupe-championnat. »

 Propos recueillis par Maxime Abolin.

(*) : Les prêts de joueuses entre une équipe féminine et une équipe masculine sont désormais interdits. Elles doivent désormais jouer dans des clubs de la même région.