Le Torfolien Gérard Burnside (52 ans) a remporté, le 13 juillet dernier à Orléans, la médaille de bronze au Championnat de France de pilotage sous voile.
Le ciel d’Orléans a vibré au rythme des voiles tricolores du 10 au 13 juillet, à l’occasion du Championnat de France de pilotage sous voile, organisé par la Fédération française de parachutisme. Durant trois jours, les meilleurs athlètes de la discipline se sont affrontés dans des conditions météorologiques idéales, offrant un spectacle technique de haut niveau. Parmi eux, le Torfolien Gérard Burnside, parachutiste licencié à l’école de parachutisme du centre Orléans-Loiret, a décroché une médaille de bronze, à seulement quelques centièmes de points de la seconde place. En effet, à 52 ans, ce passionné de parachutisme cumule plus de 25 ans d’expérience, dont 15 ans dans la discipline exigeante du pilotage sous voile. Une discipline extrême où les parachutistes, équipés de voiles à faible surface, atteignent des vitesses comparables à la chute libre. « C’est la meilleure des sensations », déclare Gérard Burnside, qui a toujours été attiré par le vol depuis son enfance. Son parcours est impressionnant :médaillé de bronze au championnat du monde en 2022, il a intégré l’équipe de France en 2023. Dès 2015, il s’investit dans le développement de la discipline en mettant en place un plan d’eau d’entraînement au sein du centre Orléans-Loiret, devenu aujourd’hui le pôle national d’entraînement de l’équipe de France. De plus, lors de cette édition 2025, le Torfolien n’est pas passé loin de la deuxième place : après neuf manches disputées, il termine avec un score de 707,56 points, à seulement quelques centièmes du second, Kevin Techer, membre de l’équipe de France et champion du monde par équipe.
Doyen de l’équipe de France
Déjà vice-champion de France en 2015 et en 2024, l’Essonnien reste motivé : « Mon objectif est d’intégrer l’équipe qui représentera la France aux prochains championnats du monde en Arizona ». En pilotage sous voile, les épreuves combinent vitesse, distance et précision.
« Il faut exceller dans les trois pour espérer décrocher une médaille », explique-t-il. Chercheur en intelligence artificielle chez Nokia Bell Labs à Massy, le parachutiste essonnien concilie carrière professionnelle et sport de haut niveau, comme beaucoup de parachutistes français : « C’est un sport amateur, aucun de nous n’en vit. Grâce à l’Agence nationale du sport et à des aménagements professionnels, on peut continuer à s’entraîner ». Enfin, le doyen de l’équipe de France rêve désormais de devenir le plus âgé à concourir à l’échelle internationale, un titre honorifique qu’il pourrait bien décrocher dans les années à venir. Avec des performances remarquables, Gérard Burnside continue, saut après saut, à viser les sommets.
Ecrit par Clara Arrachart