La Société d’économie mixte (SEM) Essonne Energies, un nouvel acteur stratégique destiné à soutenir et accélérer le développement des énergies renouvelables sur l’ensemble du territoire départemental, a été officiellement créée le jeudi 10 juillet dernier.
Adossée à un capital initial de 4,95 millions d’euros et portée par 14 actionnaires publics et privés, cette structure incarne la volonté collective de faire de la transition écologique une réalité locale, concrète et ambitieuse dans le département.
Il ne s’agit pas seulement d’un simple acte institutionnel ou d’un gadget. Cette création marque le lancement opérationnel de projets à fort impact environnemental et économique. Dès à présent, un portefeuille estimé à 40 millions d’euros est en cours de constitution, autour de trois filières clés : le photovoltaïque, la géothermie et la méthanisation. Objectif affiché : installer 30 MW de puissance d’ici 2030, pour contribuer activement à la décarbonation du mix énergétique essonnien.
« La SEM Essonne Energies, l’une des 15 mesures phares du Plan Éco-Ambition 91, illustre une nouvelle fois la volonté du Département de répondre à l’urgence climatique », a rappelé François Durovray, président du conseil départemental de l’Essonne. Ce plan, adopté en 2023, définit la stratégie départementale de transition écologique à l’horizon 2030, avec des objectifs concrets en matière de production locale d’énergie renouvelable.
Une réponse aux défis énergétiques locaux
Avec une production actuelle de seulement 6 % de sa consommation d’énergie finale issue de sources renouvelables, l’Essonne est encore loin des 33 % visés au niveau national d’ici 2030. La SEM doit donc permettre l’accélération en matière de transition énergétique, dans un contexte de volatilité des prix de l’énergie et de dépendance persistante aux énergies fossiles.
A ceux qui se demanderaient pourquoi il a été décidé de prendre la forme d’une société d’économie mixte, c’est par volonté affichée d’associer le pilotage public, puisque le Département de l’Essonne est actionnaire principal à hauteur de 34,85 %, en bénéficiant de l’efficacité économique des acteurs privés.
Au-delà du financement, la SEM Essonne Énergies entend jouer un rôle de catalyseur d’expertises. Elle offrira aux collectivités, syndicats et entreprises du territoire un accompagnement technique, une gouvernance partagée, et un accès à des financements structurants, en créant un effet levier sur les fonds propres. Cette mutualisation vise à surmonter le morcellement des initiatives locales et à renforcer la cohérence des politiques énergétiques au niveau départemental.
L’Assemblée générale constitutive et le premier Conseil d’administration, réunis le jeudi 10 juillet, ont vu l’élection de Nicolas Méary, vice-président du conseil départemental en charge de la biodiversité et de la transition écologique, à la présidence de la SEM. « Ce nouvel opérateur nous permet de passer à l’échelle supérieure, d’agir localement avec ambition, et d’impliquer l’ensemble des forces vives du territoire », a-t-il souligné à cette occasion.
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