La préfecture de l’Essonne a communiqué il y a quelques jours le bilan des principaux chiffres de la délinquance en Essonne au 1er semestre 2025.
Le vendredi 21 février dernier, la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri présentait le plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ) mis en œuvre sur le territoire par la Gendarmerie et la Police nationale. Celui-ci avait deux ambitions principales : recentrer l’action des forces sur les problématiques de délinquance les plus importantes et réaffirmer leur proximité avec les citoyens.
Lors de sa présentation alors, la PDARSQ avait été présenté comme un outil permettant de répondre aux problématiques rencontrées et d’amplifier les domaines dans lesquels la tendance est positive avec pour objectif d’obtenir « un effet visible en termes de réduction des faits de délinquance », insistait alors la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri. A peine six mois plus tard, « des premiers résultats ont été atteints grâce à l’intensification du niveau d’initiative et de la présence sur la voie publique des forces de sécurité intérieure », indique la préfecture de l’Essonne.
La lutte contre le trafic de stupéfiants porte ses fruits
C’était une priorité affichée des services de l’Etat en Essonne en 2025, et, force est de constater que la stratégie de pilonnage des points de deal sur la voie publique conjuguée à un renforcement des investigations judiciaires a porté ses fruits. Ainsi, sur la période de janvier à juin 2025, 732 trafiquants ont été interpellés, (contre 534 sur la même période en 2024. Cela représente une augmentation de 37,10 % significative. En ce qui concerne les consommateurs, le nombre d’amendes forfaitaires délictuelles (AFD) enregistre également une hausse avec 1 813 verbalisations sur les six premiers mois de l’année, contre 1 734 l’année dernière, soit une progression de 4,4 %. Il est d’ailleurs à noter que « cette progression est notamment portée par une forte augmentation des AFD dressées dans les halls d’immeubles, passées de 111 à 335 sur le semestre », souligne-t-on du côté de l’Etat. Une augmentation massive de 201,8 %, d’une importance considérable pour les habitants de ces immeubles transformés en lieux de consommation réguliers. Dans le combat pied à pied mené contre les stupéfiants, les forces de l’ordre contribuent également à la lutte contre les nuisances provoqués par le trafic.
Autres chiffres significatifs sur le trafic de drogue, les saisies en nette augmentation. Ainsi, au cours du premier semestre, ce sont 40 kilogrammes de cocaïne qui ont été retiré des filières par les forces de l’ordre au cours de janvier à juin. Par ailleurs, 483 armes ont été saisies, une augmentation de 33,3 % par rapport à la même période de 2024. Des augmentations là aussi nettes « grâce au succès de plusieurs enquêtes ciblant des réseaux d’importance ».
Une diminution des cambriolages
Autre axe de travail, identifié lors de l’élaboration du plan d’action : la lutte contre les atteintes aux biens. La tendance est désormais « encourageante » avec une diminution des cambriolages constatés dans les résidences principales. Au total, 1 847 faits ont été enregistrés en 2025 contre 1 960 sur la même période en 2024. On constate également une baisse des vols de véhicules de 10,4 %, ainsi que des vols d’accessoires dans les véhicules de 11,3 %.
Autre motif de satisfaction avec le net recul des cambriolages de locaux commerciaux. Ceux-ci sont en baisse de 23,37 %, avec 341 faits recensés en 2025 contre 445 sur la même période de 2024. Sur ce point toutefois, l’amélioration des dispositifs de prévention en tous genres, alarmes, caméras, et vigiles a sans doute influé.
La prévention reste cependant un point d’attention particulier des forces de l’ordre. Au cours des six premiers mois de 2025, les référents sûreté de la police et de la gendarmerie ont effectué 28 conférences publiques au profit de 780 personnes afin de dispenser des conseils en sûreté et des bonnes pratiques pour se protéger des vols et arnaques.
Enfin, les atteintes volontaires à l’intégrité physique sont stabilisées en ce qui concerne les vols avec violences, avec 642 faits au cours de la période. Cependant, sur les atteintes volontaires à l’intégrité physique, la très grande majorité des faits relève de phénomènes de violences intrafamiliales et la hausse enregistrée depuis plusieurs années continue de se poursuivre. De janvier à juin, 3 274 victimes ont été recensées, contre 3 086 entre janvier et juin 2024. L’augmentation est de l’ordre de 6 %. Une augmentation pas forcément liée à une hausse de ces violences, mais aussi « à une meilleure dénonciation des faits par les victimes grâce aux dispositifs améliorés d’accueil et d’accompagnement et à une prise de plainte systématique quand de tels faits sont dénoncés », rappelle l’Etat..
Au cours des six premiers mois de cette année, plusieurs actions ont été également menées sur plusieurs villes à sécurité renforcée avec des opérations judiciaires suivies d’opérations de sécurisation de voie publique.
Globalement, des tendances positives se dégagent donc, mais la bataille de la sécurité n’est pas gagnée. Les effets de l’action des forces de l’ordre continuent d’être avalués de manière hebdomadaire et adaptés si besoin. « Les actions menées se poursuivront lors du second semestre. Un nouveau bilan sera diffusé en début d’année 2026 », conclut la préfecture de l’Essonne.
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