La sénatrice de l’Essonne Laure Darcos est intervenue le jeudi 19 juin lors du débat sur la proposition de loi visant à renforcer le parcours inclusif des enfants à besoins éducatifs particuliers. Elle pointe du doigt, notamment, les conditions de travail des accompagnants d’élèves en situation de handicap.
Déposée par la députée Julie Delpech du groupe Ensemble pour la République, cette proposition de loi vise à passer à une autre étape de l’inclusion au sein de l’Education nationale. Car, si le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisé a triplé, « il subsiste des interrogations sur la qualité des parcours et l’insertion professionnelle ultérieure des jeunes en situation de handicap », rappelle-elle.
Adoptée à l’Assemblée nationale le 5 mai dernier, la loi a ensuite été examinée en première lecture au Sénat. La sénatrice Laure Darcos y voit « un texte important pour que l’école inclusive ne soit pas seulement un vœu pieu mais une réalité tangible ». « Le développement du Livret de parcours inclusif fait partie des mesures emblématiques de ce texte. L’objectif est de renforcer le partage d’informations entre les professionnels du secteur médico-social, l’équipe pédagogique, les AESH et les familles, afin de fluidifier le parcours scolaire des enfants concernés et, surtout, en garantir la continuité », analyse-t-elle.
Mais pour réussir, il faut des moyens, et « notre pays n’est pas tout à fait à la hauteur des enjeux », estime Laure Darcos quant à la situation des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). « Chevilles ouvrières de l’école inclusive, ils sont devenus absolument indispensables. Leur nombre a d’ailleurs augmenté de 90 % depuis 2013. Cependant, leur salaire est beaucoup trop faible, pour ne pas dire indécent au regard de leur engagement professionnel. Les formations proposées sont sommaires et les conditions de travail complexes, notamment quand ils doivent intervenir dans plusieurs établissements éloignés les uns des autres », explique-t-elle.
La sénatrice a également profité de son intervention afin d’attirer l’attention de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne sur la situation des jeunes sourds, « oubliés de l’Education nationale ». Laure Darcos a rappelé l’obligation de leur permettre d’accéder à une scolarité aussi normale que possible, « avec des moyens adaptés, notamment des professionnels spécialisés dans la « Langue française parlée complétée », indispensables pour permettre à ces jeunes d’accéder à la langue française parlée ».