C’est officiel, la ville de Breuillet a décidé de confier la réalisation de l’écoquartier du pont des Gains à l’entreprise Eiffage Aménagement. Ce projet, qui va changer l’aspect de l’entrée de ville et dynamiser la commune, affiche des ambitions à fortes valeurs environnementales.
Le renouveau du Pont des Gains est pour bientôt. Enfin, souffleront certainement bon nombre de Breuilletois. Cet ancien site désaffecté d’une superficie de 5 hectares qui est aujourd’hui une verrue dans le paysage va enfin laisser la place à un nouveau quartier qui accueillera des logements, des équipements publics, des commerces et de l’activité économique.
Il s’agit d’un projet ambitieux qui va changer le visage de l’entrée de ville. La friche de 5 hectares, située sur les coteaux de Breuillet, s’inscrit sur un site d’une superficie totale de 15 hectares. Situé à proximité directe du centre-ville et de la gare de la ligne C du RER de Breuillet Village, le site deviendra un lieu de vie à part entière.

Cet écoquartier sera composé de 450 logements dont 30 % seront des logements sociaux. Ces logements représenteront une surface de plancher totale de 32 000 m2. « On nous demandait de construire 1 000 logements sur cette ancienne friche industrielle, et nous avons réussi à faire diviser par plus de deux le nombre de logements qui nous était demandé », insiste Véronique Mayeur, maire de Breuillet.
Autour, les habitants disposeront de vastes espaces publics et paysagers conçus pour favoriser la biodiversité, avec notamment deux parcs qui seront ouverts au public.
Le projet prévoit également la construction de 1 000 m2 d’équipements publics, ainsi que de 500 m2 dédiés aux commerces de proximité. Enfin, l’ancien site industriel conservera une part importante d’activités économiques avec la création d’un village d’entreprises pour les TPE, artisans et PME sur 6 700 m2.
5 leviers pour une ambition bas carbone
Plusieurs objectifs environnementaux sont pris en compte dans le projet choisi par Eiffage. « Une attention particulière a été accordée à la prise en compte de l’histoire du site et de sa topographie en coteau, afin de proposer des formes bâties intégrées à l’identité architecturale et paysagère locale. Plusieurs bâtiments existants parmi lesquels une halle d’activités et un bâtiment tertiaire seront ainsi réhabilités dans le cadre du projet », indique Eiffage.
Il a donc été conçu en prenant en compte les objectifs du label Ecoquartier et de l’Etablissement public foncier d’Île-de-France. La structure des bâtiments sera le fruit d’une construction mixte bois-béton, en favorisant au maximum le bois ainsi que les matériaux biosourcés, et favoriser ainsi la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le stockage de carbone. Les bâtiments seront conformes aux seuils de la RE2020 anticipés pour 2028. L’exemplarité du projet pourra se constater également par sa sobriété foncière, une gestion de l’eau exemplaire et l’intégration des énergies renouvelables. Sur l’eau, c’est principalement l’enjeu du ruissellement qui devait être pris en compte. Les méthodes de construction hors-site (lire par ailleurs) qui seront mises en œuvre sur le projet permettront également d’atteindre ces objectifs ambitieux.
Ce projet, qualifié d’ambitieux par la maire, a fait l’objet d’une longue concertation et est financé notamment par des subventions « friches polluées » de l’Ademe, une subvention « Recyclage foncier » du fonds friches ont été obtenues ainsi qu’une subvention « Reconquérir les friches franciliennes » de la Région Île-de-France.
Une réalisation par le pôle Eiffage Hors site
La réalisation par ce pôle d’Eiffage permettra de réduire considérablement l’empreinte carbone de la construction.
Avec la construction hors site, les ouvrages bénéficient d’une qualité industrielle c’est-à-dire une précision millimétrée et des contrôles fréquents avant la livraison des produits sur chantier. Grâce à cette qualité d’exécution optimisée, on note une forte réduction des réserves tout en apportant une maîtrise des risques sur les chantiers.
Des gains de temps et d’émission de CO2
Le délai global du projet est nettement réduit grâce à une rapidité de construction sans égale. Le hors-site favorise l’usage de matériaux décarbonés tels que le bois ou les containers maritimes up-cyclés dans la construction des bâtiments. Les
réglementations en vigueur sont ainsi plus facilement respectées.
L’industrialisation d’un chantier permet également de réduire les flux logistiques qu’ils soient humains ou matériels. Moins de transport, moins de déplacements, tout cela agit sur le désengorgement des villes lors des travaux.
Enfin, les efforts d’anticipation permettent d’optimiser la conception et de maîtriser les coûts tout au long des étapes de vie du projet.