Augmentation du prix de l’essence : et si les transports devenaient gratuits...

Augmentation du prix de l’essence : et si les transports devenaient gratuits en Ile-de-France ?

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L'amendement déposé par le groupe La France Insoumise et apparentés n'a pas été adopté.

C’est la proposition qui a été faite par le groupe La France Insoumise et apparentés, le 23 mars lors d’une commission permanente organisée au Conseil régional d’Ile-de-France. Ils proposaient la gratuité des transports franciliens, chaque fois que le prix du carburant dépasse les 2€ le litre. Cette mesure « d’intérêt général » n’a malheureusement pas été adoptée. 

« Le quotidien, déjà difficile, devient intenable. Avec des prix des carburants au dessus des 2€ le litre, combien de travailleurs vivant en zone rurale, périurbaine, ou en banlieue de Paris dépensent davantage pour aller travailler qu’ils ne gagnent au travail ? » Mercredi 23 mars au Conseil régional d’Ile-de-France, Paul Vannier, président du groupe La France Insoumise et apparentés, interrogeait l’institution présidée par Valérie Pécresse sur l’augmentation du prix de l’essence et les mesures qui pouvaient être prises pour venir en aide aux Franciliens.

Une mesure de justice sociale, environnementale et géopolitique

Dans ce sens, le groupe politique a déposé un amendement proposant l’instauration de la gratuité des transports sur le réseau francilien, chaque fois que le prix des carburants dépasse 2€ le litre. « Une part croissante des Franciliens sont placés dans l’impossibilité de faire le plein et de pouvoir se rendre à leur travail, à leurs études, de pouvoir vivre tout simplement. Dans un contexte prolongé d’austérité salariale et d’augmentation des prix de tous les produits de première nécessité, les Français gagnant moins de 2 000 € par mois ne disposent plus que de 54 € en moyenne sur leur compte en banque le 10 du mois. Beaucoup le finissent à découvert  […] C’est une mesure forte de soutien au pouvoir d’achat. Une mesure de justice sociale soutenant celles et ceux qui sont durement frappés par l’envolée des prix actuels« , s’est exprimé Paul Vannier. Au delà de ça, le groupe défendait une mesure « environnementale, participant de la réduction des pollutions et des émissions de gaz à effet de serre générées par les automobiles« .

Paul Vannier, président du groupe La France Insoumise et apparentés au Conseil régional d’Ile-de-France.

Du côté des votes, les groupes placés à gauche de l’échiquier politique se sont prononcés pour (Gauche communiste, écologiste et citoyenne, Ile-de-France en commun – groupe socialiste, radical, écologiste et citoyen et La France Insoumise et apparentés), tandis que les groupes placés à droite se sont déclarés contre (Les Républicains – groupe majoritaire -, Union des Démocrates et Indépendants, Rassemblement National).  « C’était aussi une mesure géopolitique puisqu’elle nous permettait de diminuer notre dépendance vis à vis des hydrocarbures« , a regretté Paul Vannier.

Pendant quatre mois, 18 centimes en moins sur le litre d’essence

Depuis le 1er avril, les Franciliens et les Français en général tentent de sortir la tête de l’eau grâce à la remise du gouvernement d’environ 18 centimes sur le prix du litre d’essence (en métropole). Ce qui explique la récente baisse des coûts à la pompe, descendant jusqu’à 1,75 € le litre de gazole à Mennecy par exemple. Le premier ministre Jean Castex a promis que la mesure serait effective pour quatre mois. A noter que la Région Ile-de-France a mis en place un nouveau tarif depuis début mars sur l’ensemble du réseau de transports publics franciliens. « Tous les allers simples en tram, train, RER et métro en Ile-de-France, quelle que soit la distance, sont plafonnés à 5 euros pour un ticket, 4 euros via l’achat d’un carnet de 10 tickets. Conséquence : la baisse du prix de certains billets dépasse les 50 %« . A l’instar d’un trajet Massy-Palaiseau – Marne-la-Vallée, qui revient désormais à 5 euros contre 10,65 auparavant.