Situés entre Viry-Châtillon et Grigny, les étangs de la Place verte, de la Plaine basse et de l’Arbalète font face à des épisodes estivaux réguliers de prolifération de cyanobactéries. Un phénomène aggravé par différents facteurs liés aux changements climatiques et à l’activité humaine. La rédaction du Républicain fait le point sur ce phénomène.

Chaque été, depuis plusieurs années déjà, promeneurs, pêcheurs et autres amateurs d’activités nautiques se voient interdits d’approcher l’eau à cause de la prolifération de cyanobactéries dans les lacs de l’Essonne, situés entre les communes de Viry-Châtillon et Grigny. Ces micro-organismes, naturellement présents dans l’eau, peuvent s’avérer dangereux lorsque leur quantité est trop élevée car ils produisent des toxines. Les animaux sont les premiers impactés – poissons et oiseaux en tête de liste – à l’image des chiens, dont plusieurs meurent chaque année en France après avoir été en contact avec une eau infestée. Bien qu’aucun décès n’ait été attribué aux cyanobactéries dans l’hexagone, les humains sont également concernés par ce danger. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) estime ainsi qu’entre 2006 et 2018, 95 personnes ont été intoxiquées. Un chiffre « probablement très sous-estimé » précise l’agence, qui souligne une méconnaissance du grand public et des symptômes peu spécifiques causés par ces intoxications : vomissement, nausées, démangeaisons… Il faut aussi prendre en compte le risque à long-terme, encore peu connu, mais qui pourrait inclure des problèmes hépatiques importants.

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