« J’ai eu honte, comme si c’était à moi de cacher ce que je venais de subir… ». Jade [son prénom a été modifié] est une trentenaire avec deux enfants. Après plus de 10 ans à subir des violences conjugales, elle est partie en 2024 pour ne plus vivre dans la peur pour elle et ses enfants. Elle témoigne.
Le Républicain : Au bout de combien de temps dans votre vie de couple les violences ont-elles commencé, après un événement particulier ? Ont-elles d’abord été physiques ou psychologiques ?
Jade : « Les violences physiques se sont clairement déclenchées après la naissance de notre premier enfant. Le fait de ne pas être le point central de mon attention alors même que je veillais étroitement à préserver notre vie de couple, a été un élément déclencheur des violences chez mon ex-conjoint. Les violences sont insidieuses. C’est un climat qui s’installe progressivement, un test récurrent des limites qu’elles soient psychologiques, physiques, voire sexuelles et financières. Ce n’est pas linéaire. Cela a tout d’abord l’air d’être des événements isolés : « tu n’as pas d’humour », « ce n’est pas ce que je voulais dire », « tu as mal compris », « tu prends mal les choses »…

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