Déjà auteur des minima pour les mondiaux à Tokyo en septembre prochain, Yanis Meziane (800 m) sera une des plus grandes chances de titre du contingent essonnien ce week-end lors des élites à Talence (Gironde).
On l’avait quitté en pleurs le 28 juin 2024 sur la piste d’Angers lors des derniers championnats de France élite. Avec trois billets à distribuer pour les Jeux olympiques de Paris, la finale des championnats de France du 800 m devait faire un malheureux. Et ce jour-là, le grand perdant avait été Yanis Meziane.
Allongé sur la piste pendant de longues secondes, puis en larmes dans les bras de Benjamin Robert, le champion d’Europe U23 en 2023 avait vu son rêve olympique s’envoler. Mais depuis cet échec, le sociétaire d’Athlé 91 a repris du poil de la bête. Après avoir battu son record sur 800 m (1’43 »93), à Rovereto (Italie), il y a un mois, l’athlète coaché par Boris Le Helloco a récidivé. À l’Open de Madrid (Espagne) le 19 juillet dernier, il a terminé deuxième, en finale, sur sa distance de prédilection. Devancé par l’Algérien Djamel Sedjati (1’43 »53), le coureur essonnien a fini les 800 m en 1’43 »82, synonyme de nouveau record personnel. De bon augure avant les championnats du monde de Tokyo (Japon) du 13 au 21 septembre prochain. Mais avant ce rendez-vous mondial, Yanis Meziane devra monter sur la boîte du 800 m des championnats de France élite de Talence (Gironde). Et pourquoi pas aller chercher l’or ? « Le titre sera compliqué à aller chercher, car il y a Gabriel Tual. D’autant plus qu’il va courir à domicile, note Bruno Maheut, le président d’Athlé 91 qui croit aux chances de titre de son poulain. C’est du 800 m donc comme sur le 110 m haies, il peut se passer beaucoup de choses !
Stratégiquement, il a revu les choses. Il a affiné les choses d’un point de vue tactique. »
Pablo Matéo forfait sur le 100 et 200m
Si Yanis Meziane tentera de briguer le titre de champion de France du 800 m, le sprinter Pablo Matéo (Lisses AC) ne pourra pas défendre sa couronne du 100 m.
« Je le vis mal. Je suis dégoûté, souffle l’athlète essonnien, privé des championnats de France élite à cause d’une gêne aux ischio-jambiers, survenue le 21 mai dernier lors du meeting de Savone (Italie). Ca a déchiré sur dix centimètres. J’ai récupéré depuis, mais ma blessure est encore au stade du grade 1, donc c’est trop juste pour m’aligner à Talence. Je sens que si je veux aller plus vite, ça coince et ça risque de péter à nouveau. Je voulais vraiment les faire pour tenter le doublé, mais le corps ne veut pas. » En plus de Yanis Meziane, d’autres athlètes ont le potentiel pour aller chercher une breloque à Talence. Double tenante du titre du triple saut, Anne-Suzanna Fosther-Katta (ES Montgeron) tentera de s’offrir un troisième titre consécutif. Pascal Martinot-Lagarde, son camarade de club, essayera de son côté de faire les minima pour les Mondiaux de Tokyo sur le 110 m haies et de s’offrir une dernière médaille sur des championnats de France élite. Récent quatrième des championnats d’Europe U23, Erwann Cinna (Athlé 91) cherchera à déjouer les pronostics pour monter sur la boîte du 110 m haies.
