Corbeil-Essonnes : Un père livre son combat contre l’autisme

Corbeil-Essonnes : Un père livre son combat contre l’autisme

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Thierry Dubois veut reverses les ventes de son ouvrage à l'IME de Champcueil. ©T.LV.

Thierry Dubois raconte, dans son livre, le « combat inattendu » qu’il mène pour son fils, contre l’autisme.

«Je ne veux pas qu’on parle de moi », assène immédiatement Thierry Dubois. L’homme de 40 ans se définit comme réservé, timide, « un papa poule, peut-être même un peu trop ». Pourtant, lorsqu’il parle, une expression revient inlassablement : « J’y arriverais ». Et un mot, la « rage ».
Son fils a quatre ans lorsque les premiers problèmes arrivent. Thierry retrouve son fils, parti quelques jours en vacances, mais c’est un enfant transformé, qu’il ne reconnaît plus, qui lui revient. Des cris, des colères, des coups et d’autres incidents émaillent son retour à la maison, plongeant son père dans une incompréhension totale. « Jusqu’ici, il ne présentait aucun trouble. Comment expliquer, comment comprendre qu’il ait changé du tout au tout en quelques jours ?, s’interroge Thierry Dubois. La situation était totalement irréelle, j’étais impuissant. »

C’est au cours d’une réunion sur le handicap que Thierry explose et dévoile publiquement son anxiété et ses doutes. Un coup d’éclat qui lui vaudra le soutien des élus présents, lui permettant alors d’accéder rapidement à un institut médico-éducatif (IME), où son enfant sera enfin diagnostiqué autiste.

Un livre pour se libérer

« Je n’ai jamais aimé écrire, ni même lire, avoue volontiers Thierry Dubois. Mais j’avais cette rage qu’il fallait que j’expulse, je voulais me libérer, aller mieux ». Pendant quatre ans, il se consacre à l’écriture du livre racontant son parcours et celui de son fils, « Un combat inattendu ». Amer, il se remémore les moqueries et les remarques décourageantes: « J’avais mille raisons d’arrêter, mais quelque chose en moi me pousse pour cette cause ». Son livre sera édité en août dernier, avec pour objectifs de reverser l’intégralité des bénéfices à l’IME de Champcueil et de sensibiliser à ce handicap. « Souvent, les regards et les attitudes des gens font autant de mal que le handicap lui-même… »

 

Thibault Le Vot