Marie-José Chavenon : « J’aime écrire sur les femmes »

Marie-José Chavenon : « J’aime écrire sur les femmes »

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Marie-José Chavenon, auteure, est passionnée par le destin des femmes maréchales

Marie-José Chavenon habite à Savigny-sur-Orge. Son livre, « Eugénie H. Madame la Maréchal Pétain », aux éditions Gérard Louis, est sorti début septembre. Rencontre avec cette auteure passionnée.

Ancienne infirmière, Marie-José Chavenon a toujours été passionnée d’histoire. Mais c’est seulement à sa retraite qu’elle a pu s’adonner à l’écriture historique. « Au lycée, j’adorais l’histoire mais, à cette époque, les femmes faisaient très peu d’études. Alors on m’a orienté. C’était plutôt un choix par défaut », confie-t-elle.

Une fascination pour l’histoire

Après avoir publié un recueil de poésie et deux ouvrages sur son métier, Marie-José a décidé de s’attaquer aux œuvres consacrées aux femmes. Mais pas à n’importe lesquelles, les femmes des grands maréchaux. Son premier ouvrage du type concernait Inès Lyautey.
« C’était une grande infirmière de la Croix-rouge et elle a passé une partie de sa vie au Maroc, comme moi », raconte l’auteure. Le deuxième ouvrage, concernait Aimée Davout, savinienne, comme elle. Avec ses grands yeux clairs, Marie-José admet ne pas s’être fait que des amis, n’étant pas historienne de formation. « Il y a quelques historiens qui n’aiment pas que d’autres écrivent des ouvrages historiques. Pour mon livre sur madame Davout, il y en a un qui a dit sur un site que c’était un petit livre. Mais bon c’est le corporatisme. »

E. Pétain, perverse narcissique

Si l’auteure a écrit un roman largement inspiré de son enfance au Maroc, intitulé « Un Thé aux Oudayas », elle reste fidèle a son premier amour, l’histoire. « Faire un roman complétement imaginé, sur une histoire d’amour par exemple, ne m’intéresse pas. D’ailleurs, j’en lis très peu », admet-elle. Marie-José a besoin d’être plongée dans l’histoire de ces femmes au parcours exceptionnel : « J’ai adoré travailler sur Aimée Davout et Inès Lyautey, pour qui j’ai créé de l’affection. Mais avec Eugénie Pétain, je n’ai pas créé le même rapport. J’ai découvert une Eugénie Pétain perverse avec un caractère abominable ». L’auteure explique avoir voulu finir une sorte de trilogie sur les femmes maréchales et s’être lancé un défi « Philippe Pétain, c’est quand même un personnage controversé ».