A Draveil, élus et forains se réjouissent de leur nouvelle entente

Pour la première fois depuis près de 20 ans, une fête foraine s’est installée à Draveil le 18 octobre.

« Notre première rencontre avait pourtant été houleuse ! », se souvient Richard Privat, maire de Draveil, qui ne tarissait pas d’éloges, vendredi 24 octobre, envers les six familles de forains venues installer leurs 13 stands du 18 octobre au 2 novembre sur le parking du Café cultures. Lors d’un pot de l’amitié organisé le 24 octobre, les deux parties se sont félicités de s’être finalement entendus.

En effet, il y a un peu plus d’un an, le 16 octobre 2024, les forains, lassés de se voir opposer un refus systématique à leurs demandes d’installation par la mairie de Draveil, avaient installé leurs camions sur ce même parking pour demander à être entendu par l’édile. Une opération peu appréciée à l’époque par le maire, qui n’entendait pas qu’on « impose des choses par la force à la mairie ». Moyennant l’intervention du médiateur « Gens du voyage » de la préfecture, Richard Privat avait finalement consenti à recevoir les forains et à envisager des solutions avec eux.
Dénouement heureux, donc, puisque cette mauvaise première impression semble désormais oubliée depuis longtemps. « Je vous remercie pour votre professionnalisme. Vous êtes des gens de qualité, qui avez respecté vos engagements et avec qui j’encouragerai quiconque à travailler », ajoutait encore Richard Privat, qui s’est également fait l’écho des « éloges » reçues de ses administrés.
« C’est gagnant-gagnant », se félicite lui aussi Julien Gerbaud, l’un des forains qui a pu s’installer à Draveil, mais aussi président de l’association nationale « Avenir du monde forain » et membre des commissions des professions foraines et circassiennes de l’Essonne et du Val-de-Marne. Même si le mauvais temps n’a pas joué en faveur des forains lors de la première semaine d’installation, leur retour sur la commune a, en tous cas, le mérite d’ouvrir la voie à un rendez-vous pérenne. « C’est tout de même dommage qu’il faille passer par un coup de force comme celui que nous avons dû mener à Draveil comme dans nombre d’autres communes pour réussir à ouvrir un dialogue avec les élus. Beaucoup ont une vision un peu sordide d’une grande fête foraine type « Foire du Trône » alors que ce que nous proposons ici est très familial. Sans compter qu’il y a souvent un amalgame entre forains et gens du voyage. Nous sommes simplement des commerçants, sauf que notre fond de commerce, c’est l’espace public. Nous sommes donc totalement dépendants du bon vouloir du maire. »

Situation d’autant plus complexe pour les forains que la confiance qu’ils ont pu acquérir auprès des élus n’a de garantie que pour la durée de leur mandat : « Avec les municipales qui arrivent, il y a certainement des communes avec lesquelles nous sommes parvenus à tisser des liens où il faudra tout reprendre à zéro », anticipe déjà Julien Gerbaud.

Thibault LE VOT
Thibault LE VOT
Journaliste dans le nord de l'Essonne.
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