Ouverte en 2005, la Maison d’accueil spécialisée (MAS) L’Alter Ego célèbre deux décennies d’accompagnement dédié aux personnes avec troubles du spectre autistique. Un anniversaire marqué par la reconnaissance de son dispositif pionnier et un appel à la mobilisation pour ses projets futurs.
réée sous l’impulsion de familles engagées et de professionnels, la MAS accueille 40 résidents dès l’âge de 14 ans. Son agrément initial, expérimental, a été confirmé en 2015 grâce à son dispositif innovant avec 20 places d’hébergement permanent et 20 places en accueil alternatif soit une semaine d’externat et une semaine d’internat. Ce rythme adapté offre un équilibre entre vie collective et soutien individualisé.
« Respecter l’intégrité de la personne, préserver chacun face aux aléas de la vie, et permettre à tous d’évoluer dans des conditions favorables : c’est notre engagement quotidien », souligne Barbara Joannot, directrice de l’établissement. Un travail rendu possible par 80 professionnels, soit deux accompagnants pour un résident. « Ils sont presque invisibles dans la société, mais leur rôle est capital. Les résidents leur témoignent une reconnaissance sincère », insiste Jean-Luc Assouly, président d’Aidera-Essonne et administrateur du Gapas.
Une structure pérenne grâce à des soutiens fidèles
Ce 20e anniversaire a permis de mettre en lumière l’écosystème solidaire qui permet à la MAS de fonctionner et d’innover, notamment avec l’agence régionale de santé (ARS), le conseil départemental, la mairie de Mennecy pour le financement et l’accompagnement administratif. Mais également un réseau associatif comme le Gapas, porteur de valeurs communes. « Notre rôle est de faciliter votre action et créer des synergies entre acteurs du handicap », affirme le maire de Mennecy, Jean-Philippe Dugoin-Clément.
Après 20 ans, les projets ne manquent pas, dont celui d’un agrandissement aujourd’hui validé, mais freiné dans sa réalisation par un coût qui dépasse les prévisions initiales. « Le soutien des partenaires sera plus que jamais nécessaire », avoue Barbara Joannot. Les représentants des partenaires institutionnels tant Méki Menidjel, responsable du département autonomie à l’ARS Ile-de-France, que Patrick Imbert, président de la communauté de communes du Val d’Essonne et vice-président du conseil départemental de l’Essonne, ont réaffirmé leur soutien au projet.
Autre enjeu majeur pour la structure, le recrutement de professionnels qualifiés et l’accès à un matériel spécialisé, tel que le dispositif de la marque Théra-Trainer, acquis grâce à des dons.
Un arbre a été planté pour symboliser l’enracinement de la MAS dans la ville et sa croissance future. L’ambition est claire « faire de L’Alter Ego un lieu de vie toujours plus ouvert, chercher l’excellence et créer de nouvelles places pour ceux qui n’ont pas de solution », résume Jean-Luc Assouly. « Mon rêve demain, ce serait que les personnes qui sont accompagnées au sein de l’établissement se sentent bien, qu’elles puissent s’exprimer avec leurs propres moyens de communication et que chaque famille (…) puisse de façon sereine se dire, le membre de ma famille est accueilli (…) dans les meilleures conditions possibles », conclut Barbara Joannot, bien déterminée à faire de ce rêve une réalité.
Ecrit par Clara Arrachart