Essonne : les forains, ambassadeurs de la fête populaire

Essonne : les forains, ambassadeurs de la fête populaire

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Une rencontre entre élus locaux et forains a eu lieu le vendredi de la Foire xu Haricots à Arpajon (Photo © Le Républicain de l'Essonne).

Avec 160 attractions, du grand manège à la pêche au canard, présente à la Foire aux Haricots le week-end dernier, et plusieurs dizaines d’autres pour deux semaines à la fête Saint-Michel à Etampes, la fête foraine est un une part indissociable de l’événement.

A Arpajon les relations des forains avec la municipalité sont bonnes et le dialogue bien établi. Pour preuve, la rencontre traditionnelle entre forains et élus chaque vendredi avant l’ouverture officielle de la Foire aux Haricots. Une invitée de marque était présente ce vendredi 15 septembre, en la personne de Carole Delga, présidente de la région Occitanie et présidente des Régions de France.

Julien Gerbaud, président de l’association nationale Avenir du Monde Forain, et René Hayoun, président de l’association de Défense du droit forain et de l’Union intersyndicale des entreprises foraines de France, ont rappelé ce qui n’est pas toujours une évidence pour tous. Que les forains, ce sont aussi des chefs d’entreprises et que les crises qui touchent la France les frappent également de plein fouet. Ils ont donc besoin qu’on les accompagne pour pouvoir tout simplement travailler et gagner leur vie.

« Les forains, ce sont souvent les premiers témoins de la crise. Nous représentons la fête populaire, celle qui est accessible à tous. Aujourd’hui, nos collègues le savent bien, les familles ont moins d’argent et bien souvent, les enfants ne peuvent faire qu’un ou deux tours de manège », insistent-ils. 

Pour cette profession itinérante par définition, le coût du carburant qui frôle aujourd’hui les 2 € le litre grève donc les trésoreries. Les attractions, qui fonctionnent à l’électricité, sont également touchées par l’augmentation des coûts de l’énergie. « Il faut aussi rappeler que bon nombre de forains ont contracté un prêt garanti par l’Etat durant la Covid, qu’ils ont parfois investi, et qu’aujourd’hui ils doivent rembourser alors que d’autres crises sont là », ajoute René Hayoun. Dans ce contexte, ce n’est pas l’aumône qu’ils demandent, mais qu’on les laisse tout simplement travailler et s’installer sur le domaine public.

« Il est nécessaire d’apporter notre soutien à la profession foraine. On sait que, chez les élus, il y a parfois des réticences à vous accueillir. Mais ensemble, nous avons trouvé des solutions et nous sommes heureux de vous accueillir avec vos 160 attractions dans notre ville de 230 hectares de superficie », a rappelé Christian Beraud, maire, à cette occasion. Carole Delga a affirmé son soutien à la profession. « Il est essentiel de conserver des fêtes populaires comme les vôtres, qui soient accessibles au plus grand nombre. C’est particulièrement le cas en ce moment où nous avons besoin, dans notre pays, de lieux où se rencontrer, où nous pouvons être unis dans la diversité », a-t-elle insisté.