La sénatrice Darcos souhaite faire de la santé mentale des jeunes une...

La sénatrice Darcos souhaite faire de la santé mentale des jeunes une cause nationale

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La sénatrice de l'Essonne Laure Darcos.

La sénatrice de l’Essonne Laure Darcos souhaite faire de la santé mentale de la jeunesse une cause nationale.

La sénatrice a défendu, il y a quelques jours au Sénat, une proposition de résolution afin d’ériger la santé mentale des jeunes en grande cause nationale.

Cette proposition part d’un constat terrible. Le suicide est l’une des premières causes de mortalité chez les 15-24 ans. Et pire encore, entre 2020 et 2021, une explosion des syndromes dépressifs a été observée chez les jeunes, ainsi qu’une augmentation des tentatives de suicide, notamment chez les moins de 15 ans. A l’heure d’analyser ces éléments, Laure Darcos ne veut pas tomber dans la simplicité. «Il serait imprudent de justifier les difficultés de la jeunesse par la seule persistance des effets des confinements successifs et de la désocialisation qui en est résultée. Les causes de la dégradation de leur état de santé psychique sont multiples, complexes et s’enchevêtrent parfois», rappelle-t-elle.

Selon les situations, le passage à l’adolescence, les réseaux sociaux et le harcèlement scolaire, la précarité, les violences intrafamiliales pèsent aussi lourdement dans la balance.

Pour la sénatrice, la France doit agir sur ce sujet. «Je considère que nous ne pouvons pas accepter que des personnes à l’aube de leur vie en arrivent à perdre, à ce point, toute confiance en l’avenir, j’ai plaidé pour un renforcement des moyens de la médecine scolaire, qui passe à la fois par une revalorisation des fonctions, mais également par des recrutements massifs. L’école a en effet un rôle majeur à jouer dans la détection des altérations de la santé mentale chez les jeunes. Plus les troubles sont détectés tôt, plus les chances de guérison augmentent», insiste-t-elle.

Laure Darcos a par ailleurs appelé le Gouvernement à agir sur le terrain de la psychiatrie des enfants et des adolescents et à allouer au secteur hospitalier les moyens supplémentaires nécessaires pour la prise en charge au long cours des jeunes. A cela, s’ajoute la question du manque de personnel dans le secteur de la psychiatrie comme dans les autres filières de santé, notamment en Essonne. Elle a tenu, cependant, à insister sur la qualité des soins prodigués, notamment « en psychiatrie infanto-juvénile au sein de l’établissement public de santé Barthélémy Durand en Essonne ».