Dotations et péréquations : combien ont touché les communes de l’Essonne en 2024 ?

Le sénateur de l’Essonne Vincent Delahaye tire le bilan, comme chaque année, du montant des dotations et péréquations allouées aux communes de l’Essonne pour l’année 2024.

Ce travail, mené chaque année par le sénateur, met en avant pour l’année 2024, comme pour les précédentes, des écarts significatifs entre les communes, particulièrement si l’on ramène les sommes à l’habitant. « Ce tableau récapitulatif met en évidence des disparités très marquées entre les territoires, parfois difficiles à expliquer ou à justifier, et souligne l’urgence d’une réforme globale et plus lisible des critères de répartition », insiste Vincent Delahaye.

Le total des dotations et péréquations pour l’ensemble des communes en 2024 s’élève à 217,2 millions d’euros, soit une moyenne de 162,3 euros par habitant, contre 215,3 millions d’euros en 2023, soit une moyenne de 162,1 euros par habitant. « De très grandes disparités ressortent à nouveau, accentuées par les baisses drastiques, intervenues il y a une dizaine d’années, des dotations de fonctionnement et les modifications des critères d’attribution », rappelle le sénateur.

Les 10 communes les plus dotées perçoivent au total 129 millions d’euros, soit environ 60 % de la dotation globale pour l’ensemble des communes. En valeur absolue, Évry-Courcouronnes est la ville qui a la dotation nette la plus importante, avec 26 millions d’euros, tandis que Paray-Vieille-Poste a la plus faible, d’ailleurs négative, à -1,2 million. Rapportée à l’habitant, la dotation nette de Saint-Aubin s’établit à -209 euros, contre 987 euros pour Épinay-sous-Sénart.

27 communes ont une dotation nette négative

Les évolutions des dotations nettes des communes qui touchent le plus sont diverses. Ainsi, pour Évry-Courcouronnes, la diminution en 2024 est de 10,6 %. Pour Grigny, qui touche 25,3 millions, la progression est de 4,5 %. Vigneux-sur-Seine reçoit 16,2 millions (-0,6 %), Athis-Mons 11,7 millions (+2,6 %) et Épinay-sous-Sénart 11,6 millions (+1,7 %).

À l’autre bout du spectre, 27 communes du département, contre 29 l’an dernier, ont une dotation nette négative, c’est-à-dire qu’elles donnent plus d’argent qu’elles n’en reçoivent.

Il s’agit d’Avrainville, Ballainvilliers, Bièvres, Boigneville, Champlan, Chilly-Mazarin, Courdimanche-sur-Essonne, Janvry, Lardy, Le Coudray-Montceaux, Marcoussis, Massy, Mauchamps, Morsang-sur-Seine, Nozay, Paray-Vieille-Poste, Pecqueuse, Prunay-sur-Essonne, Saclay, Saint-Aubin, Saint-Jean-de-Beauregard, Vert-le-Grand, Vert-le-Petit, Villebon-sur-Yvette, Villejust, Villiers-le-Bâcle et Wissous.

Vincent Delahaye a écrit à Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics « sur la nécessité de justifier ces disparités et sur les perspectives permettant de remédier à celles qui seraient injustifiées ». Face à ce système imparfait, le sénateur essonnien souhaiterait voir « une refonte d’ensemble avec des critères compréhensibles par tous » le plus rapidement possible.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.