Joan-Benjamin Gaba, champion olympique et champion du monde de judo, a inauguré un dojo à son nom, mercredi 27 août.
S’il fallait une preuve de la nouvelle dimension qu’a pris Joan-Benjamin Gaba depuis le début de l’été dernier, le centre social Nelson-Mandela en gardera trace pour de nombreuses années. Mercredi 27 août, la structure, qui accueille notamment les enfants en centre de loisirs, était en effet le théâtre d’une inauguration pleine de symbole : un nouveau dojo, baptisé du nom du médaillé d’argent individuel, champion olympique par équipe et tout récent champion du monde de judo [ndlr : en catégorie -73kg].
« Dans le sillage des Jeux Olympiques, nous avons voulu prendre toute notre part de cet héritage, dans la mesure où nous avons vu l’un des nôtres se hisser au sommet », a indiqué Rafika Rezgui, maire de Chilly-Mazarin, à l’occasion de l’inauguration. Membre du Judo club Chilly-Mazarin-Morangis (JCCMM), situé à quelques centaines de mètres de là, l’athlète de 24 ans a donc désormais la « fierté » d’avoir deux dojos à son nom, le premier étant situé à Sèvres (Hauts-de-Seine). « Je suis super content, ça fait plaisir d’avoir un dojo à mon nom, s’est-il félicité. Je pourrai parfois venir entraîner ou animer des séances ici, dans mon propre espace ! »
Un dojo solidaire
Aux origines de ce dojo solidaire, il y a bien entendu les performances de Joan Gaba aux derniers JO de Paris. « Au moment des Jeux, nous avons immédiatement compris qu’il s’était passé quelque chose d’extraordinaire, se rappelle Rafika Rezgui. Nous ne voulions pas que cet exploit reste éphémère mais l’inscrire dans le temps long, que cela soit une source d’inspiration pour les jeunes ». Rapidement, la municipalité candidate donc au plan « 1000 dojos », mis en place par le ministère des Sports via l’Agence nationale, en partenariat avec la Fédération française de judo. Objectif de cette opération : créer 1 000 nouveaux dojos sur le territoire français d’ici 2026. Plan qui a permis au dojo Joan-Sebastien Gaba d’être financé à 80 % par l’Agence nationale du sport, les 20 % restants étant à la charge de France Judo et la ville ayant de son côté mis les locaux à disposition. De quoi faire vivre l’héritage des jeux donc, et surtout de mettre l’accent sur les bienfaits du judo. « Un dojo, c’est plus qu’un tatami et quatre murs, déclarait ainsi Bruno Morel, président du JCCMM. Cela s’accompagne d’une envie de partager des valeurs et un certain code moral. » Il est à noter que la marque Adidas a par ailleurs offert 15 kimonos aux enfants du centre de loisirs, afin de pouvoir démarrer dès la rentrée.