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Brunoy : un homme jugé pour avoir violé sa compagne avec un nunchaku

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Les faits ont été jugés du 14 au 16 février à la cour d'assises d'Evry.

L’homme de 53 ans est jugé à partir de demain, mardi 14 février, devant la cour d’assises d’Evry pour avoir commis des actes de violences volontaires et avoir violé sa compagne, entre le 22 et le 24 juin 2014.

Il est décrit par certains comme un homme « despotique et violent envers son épouse», mais aussi excessivement jaloux. Alvaro, 53 ans, est jugé aux assises de l’Essonne dès le mardi 14 février, pour viol. Il n’aurait pas supporté d’apprendre que sa femme, Lydie, s’était inscrite sur un site de rencontres et avait eu des rapports extra-conjugaux.

Le 25 juin 2014, Lydie se rend au commissariat de Brunoy, accompagnée de son employeur. Elle dénonce des faits de violences conjugales et de viols. Elle explique ainsi que le 22 juin, son mari, la soupçonnant d’infidélité, découvre en sa possession un téléphone portable. Il l’aurait alors saisie par le cou, avant de lui asséner un coup de poing sous l’œil gauche. La femme, aurait donc avoué avoir fait la connaissance d’un homme, quelques mois plus tôt, via un site de rencontres.

Le lendemain, 23 juin, Alvaro découvre des photos sur le téléphone de sa compagne. La femme explique aux policiers s’être fait insulter et que son mari lui avait « peut-être craché au visage». Le soir même, Lydie raconte que son mari a continué à la questionner sur son comportement et lui a imposé des actes de nature sexuelle, auxquels elle dit s’être soumise « sans résistance».

Mais le calvaire continue le jour suivant. Le 24 juin, alors qu’Alvaro vient chercher sa compagne au travail et après voir déposé du pain chez la mère de Lydie, l’homme prend une autre direction que celle de leur habitation. Il se dirige vers la forêt. Selon son épouse, Alvaro lui explique qu’ils vont faire un tour dans les bois, qu’elle devait lui dire la vérité en la menaçant à défaut « de (la) tuer, de (la) couper en morceaux, de manger (ses) restes, que personne ne (la) retrouverait et qu’il se livrerait ensuite à la police». Ils parcourent alors une centaine de kilomètres avant de s’arrêter.

Un fois sortis du véhicule, l’accusé lui aurait imposé de se déshabiller entièrement et l’aurait forcé à s’asseoir. Son mari se serait ensuite muni d’un nunchaku pour la fouetter au niveau des parties intimes puis aurait introduit un des manches en bois de l’objet pour la violer. Il l’aurait ensuite obligée à avoir une relation sexuelle avec lui, après l’avoir frappée avec une branche d’arbre. L’accusé reconnait, face aux policiers, avoir voulu lui faire peur pour la forcer à dire la vérité et l’avoir menacée de mort, ne supportant pas ses mensonges et ses tromperies.

Reconnaissance des coups, négation du viol

Aux enquêteurs, la femme explique ne plus aimer son mari et avoir déjà tenter « quatorze ans auparavant de le quitter« . L’examen clinique met en avant la compatibilité des ecchymoses sur l’ensemble des membres de la femme et l’utilisation d’un bâton qui l’aurait fouettée.

Devant les enquêteurs, Alvaro ne nie pas les crachats ni les coups assénés à sa compagne. Il dit simplement l’avoir « frôlée » avec le nunchaku. En revanche, il dit ne pas lui avoir imposé de rapports sexuels, et que les coups sur les parties intimes n’étaient pas volontaires : « A un moment, comme elle a fermé les jambes, en descendant mon geste, j’ai dû la frapper.»

A la suite des expertises téléphonique et informatique, l’enquête montre que Lydie entretenait des relations, parfois à distance, parfois réelles avec d’autres hommes. C’était, pour elle, un moyen de « vouloir se sentir épanouie, aimée et désirée et échapper à son quotidien».

Le jugement devrait être rendu jeudi 16 février.