Faute d’accord trouvé avec la direction, la grève du Sivom continue

Faute d’accord trouvé avec la direction, la grève du Sivom continue

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Chaque gréviste s'attend à perdre en 150 et 200 euros sur sa paie d'avril.

Lundi 24 avril, les grévistes du SIVOM entamaient leur quatrième semaine de mobilisation. Celle-ci a été rythmée par la venue des grévistes à la mairie de Combs-la-Ville (77) puis une énième réunion entre la direction et les syndicats.

« On va parler, ça va être enregistré, on ne va rien lâcher« , lançait, lundi 24 avril, Nathalie Fabre, contrôleuse trieuse à la déchetterie de Moissy-Cramayel (77). Elle fait partie de la quarantaine d’employés grévistes (sur un effectif de 200 personnes) du Sivom, syndicat qui gère la collecte des déchets dans une quinzaine de villes de l’Essonne (Crosne, Yerres, Brunoy, Epinay-sous-Sénart, Quincy-sous-Sénart, Boussy-Saint-Antoine, Varennes-Jarcy), du Val-de-Marne et de Seine-et-Marne.

Ce jour-là, les salariés entamaient leur quatrième semaine de mobilisation, lancée à l’appel de l’intersyndicale FO et CGT. Pour rappel, leurs revendications concernent une augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail. Sans réponse satisfaisante de la direction, les grévistes ont décidé de participer au conseil municipal qui se tenait le même jour à Combs-la-Ville (77), commune dont l’édile Guy Geoffroy, est surtout le président du Sivom. Mais coup de théâtre, le chorum de 18 élus n’étant pas réuni (ils étaient 15), le conseil n’a pu avoir lieu. Guy Geoffroy a donc quitté la salle sans dire un mot aux grévistes, escorté par la police municipale.

L’augmentation salariale mise de côté

Vendredi 28 avril, une réunion s’est tenue entre les syndicats et la direction. La négociation d’une potentielle augmentation salariale a été mise de côté par les grévistes. « On a bien compris qu’on n’en aurait pas« , se résigne Amine Becharef, secrétaire général FO, employé de la déchetterie de Varennes. Les dernières négociations portent notamment sur le complément indemnitaire annuel, une prime de 900 € brut, que la direction accepterait de passer à 1 200 € brut, en changeant les calculs et en revoyant les critères d’attribution (alors que l’aide serait actuellement calculée sur l’année, la méthode serait revue en coupant l’année en deux). Des modifications qui priveraient les grévistes de cette rentrée d’argent, eux qui s’attendent déjà à perdre entre 150 et 200 € par personne sur leur fiche de paie d’avril. Contactés, Guy Geoffroy et David Nadeau, le directeur général, n’ont pas encore donné suite à nos sollicitations.

Si vous souhaitez soutenir les grévistes, vous pouvez le faire financièrement via leur caisse de grève.