Essonne : à Chevannes, le protocole sanitaire de l’école remis en question...

Essonne : à Chevannes, le protocole sanitaire de l’école remis en question par un non-remplacement

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L'école élémentaire du centre à Chevannes.

Le début du mois de février a été compliqué à l’école élémentaire du centre de Chevannes. En effet, alors qu’une enseignante de l’école est en arrêt maladie pour un mois depuis la mi-janvier, le personnel envoyé par l’Education nationale en remplacement avait été enlevé ce lundi 1er février.

Pour Sami Ben Ouada, maire de la ville, cette situation est insupportable. « Nous avons 4 classes pour 5 niveaux dans notre école avec cette absence de remplaçant, nous allons devoir répartir les élèves dans trois classes seulement, en provoquant de ce fait plus de brassage au sein des effectifs », se désole-t-il.

Avec 32 élèves par classe et des salles pas extensibles à souhait, la densité dans les salles est importante. « L’inspectrice m’a dit que ce n’était pas grave puisque les enfants portaient le masque. Pourtant, le nouveau protocole sanitaire recommande une distance de 2m entre les élèves avec le masque, cela me fait sourire », commente un peu dépité l’édile.

Finalement, un remplaçant pour cette semaine a été trouvé par l’Education nationale et est arrivé ce mardi 2 février. « Mais nous ne savons pas si nous aurons un remplaçant la semaine prochaine », s’agace Sami Ben Ouada.

Ce qui pèse le plus sur le maire et tous ceux qui travaillent à faire fonctionner l’école de la commune, « c’est que l’Etat nous pose des directives avec de nombreuses contraintes qui nous demandent des efforts énormes. Mais quand on attend un réponse de l’Etat, il n’y a rien », déplore le maire.

Dans le contexte de crise sanitaire, le non-remplacement d’un enseignant et le brassage supplémentaire provoqué menace la continuité de l’enseignement même. « Beaucoup de parents me disaient qu’ils s’inquiétaient de mettre leurs enfants à l’école dans ces conditions », confie Sami Ben Ouada.

Pourtant, depuis octobre, la commune de Chevannes a mené de nombreux efforts pour rassurer les parents. Ainsi, depuis le mois d’octobre, avant même les nouvelles recommandations gouvernementales, les élèves déjeunaient par classe pour réduire le brassage des enfants.

Autant d’efforts remis en cause par une simple absence non remplacée.