La municipalité a indiqué vouloir organiser un référendum concernant l’éventuel accueil du futur stade du PSG. Une consultation qui aurait lieu après les études initiales.
Viendra ou viendra pas ? Cette question, les Massicois sont nombreux à se la poser depuis quelques mois. Objet de toutes les supputations : le futur stade du Paris-Saint-Germain et son lieu d’implantation. Après des mois de rumeurs et d’indiscrétions, le club de football, tout juste auréolé d’un titre en Ligue des Champions, avait fini par annoncer, le 10 juin dernier, les noms des deux villes « finalistes ». Massy et Poissy (Yvelines). Une annonce qui promettait un retour au calme, le temps que le PSG « poursuive ses études exploratoires ». Mais il n’aura finalement pas fallu attendre longtemps pour avoir un nouveau rebondissement. Fin août, la municipalité de Massy annonçait en effet une nouvelle étape dans le processus. « Avant l’été, nous avons échangé avec vous sur l’avenir du site de la Tuilerie (Carrefour/-X%) : un quartier ou l’accueil du futur stade du PSG ? Vous avez été nombreux à donner votre avis, indiquait alors la ville. Après réflexion, nous avons décidé d’organiser un référendum une fois les études de faisabilité réalisées. En septembre, le maire proposera au conseil municipal de voter formellement cet engagement ».
Une visite du Parc des Princes est prévue
En plus de cette annonce, la municipalité – qui précise avoir « approuvé un « protocole » avec le PSG, Carrefour et Altarea » pour mener « en parallèle des études sur deux projets : quartier sans stade ou projet avec stade » – a également dévoilé une partie du calendrier à court terme pour les habitants. Ainsi, une visite du Parc des Princes sera organisée le week-end du 27 au 28 septembre « pour permettre à des Massicoises et Massicois « de se rendre compte » » [ndlr : le PSG recevra l’AJ Auxerre le 28 septembre]. Concrètement, 15 volontaires seront tirés au sort pour « observer la vie autour du stade » et « comprendre le fonctionnement (accessibilité, flux, stationement…) ».

Un peu plus tard, le jeudi 2 octobre, c’est une visite de la Tuilerie qui sera au programme, avant, à la mi-octobre, une rencontre avec les différents bureaux d’études pour « détailler les études nécessaires ». Des études qui s’inscriront par ailleurs sur le temps long, puisqu’elles sont sensées s’étirer sur 18 mois. « Nous n’aurons pas toutes les réponses à ce moment, précise d’ailleurs la mairie. Mais cet échange permettra de comprendre le travail initié, les expertises mobilisées… »
Une consultation parallèle lancée
Historiquement opposé au projet de stade (« Il s’agit ni plus ni moins que de « disneylandiser » notre cœur de ville avec une offre de loisirs démesurée, déconnectée des vrais besoins et qui impactera durablement la vie quotidienne des habitants, à commencer par le chantier pharaonique qui en résulterait ») au profit d’un projet de « quartier équilibré », le groupe d’opposition Nous sommes Massy, mené par Hella Kribi-Romdhane, a immédiatement réagi à cette annonce. Si le groupe réclamait bel et bien un référendum via une pétition en ligne, les élus déplorent cette fois le timing de la mesure, en l’occurrence après les prochaines élections municipales, à l’issue des premières études. « Nous pensons au contraire que ces études, coûteuses et financées en grande partie par Qatar sports investments sont inutiles face à un projet de stade qui n’a pas lieu d’être sur notre territoire, indique le groupe. C’est pourquoi nous dénonçons une manœuvre politique qui consiste à ce que le projet de stade du PSG soit absent du débat lors de la campagne municipale ». En conséquence, les élus d’opposition lancent eux-même une consultation citoyenne, à compter du 18 septembre, invitant les habitants à se prononcer pour ou contre l’installation du stade.
De son côté, la municipalité justifie le choix de repousser le référendum par deux raisons. D’abord une raison juridique, puisqu’il « n’est pas permis d’organiser un référendum local dans les six mois précédant une élection municipale », ainsi qu’une raison de fond : « les études de faisabilité sont nécessaires pour que chacun puisse s’exprimer en toute connaissance de cause ».
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