Essonne : A Longpont, on apprend à se défendre entre femmes

Essonne : A Longpont, on apprend à se défendre entre femmes

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Les participants ont entre 11 et 50 ans, pour le moment.

Il y a un mois, le club d’Aïkido de la ville a ouvert une section féminine d’auto-défense. Le cours a lieu tous les lundis de 20h30 à 22h au gymnase des Garences.

« Quand on se fait agresser, on n’a pas beaucoup de temps pour réagir. Il faut frapper vite et bien. » Il est 20h30 au gymnase des Garences à Longpont-sur-Orge. Sur le tatami, onze femmes de 11 à 50 ans écoutent attentivement les consignes. En face d’elles se tient Nadia Korichi, professeur d’Aïkido, 4ème dan. Entre ses cours au Cercle Tissier à Vincennes et des stages à travers le monde, Nadia enseigne l’auto-défense, tous les lundis, de 20h30 à 22h.

Laisser la douceur pour la force

La section féminine du club d’Aïkido a été créée début septembre. Ce lundi 7 octobre marquait le quatrième cours. Une nouveauté qui était très demandée par les femmes : « Certaines ne veulent pas s’inscrire à des cours d’arts-martiaux, elles veulent surtout des solutions concrètes à des situations qu’elles pourraient rencontrer ». La Génovéfaine de 55 ans apprend aux femmes à se défendre face aux agressions « qu’elles peuvent rencontrer à l’extérieur comme chez elles ».

Le cours commence par un échauffement avec le triptyque footing, pas chassés et montées de genoux, pour la simple raison qu’ « il faut que les participantes soient un minimum en forme ». Viennent après quelques exercices où elles donnent des coups tout en tenant leur garde. « On apprend à se protéger sans faire mal à l’autre, précise Nadia. L’idée est de sonner l’agresseur et partir en courant, pas de se battre avec lui. » Dans l’apprentissage des gestes et techniques de frappe, la professeur pousse les femmes à sortir de leur zone de confort. « Elles ont trop souvent l’image en tête que la femme doit être douce, là il faut donner de la force ! »

Pour le matériel, une tenue de sport suffit. « Au début, on prête les gants de boxe et les protèges, mais par la suite on leur demandera plus », fait savoir Nadia. Et des retours, elle en a déjà eu  : « C’est exactement ce que ces femmes recherchaient ». Quant au créneau en soirée, c’est une aubaine, le temps pour elles de tout faire à la maison puis de venir se défouler au dojo.

Tarif : 350 € (prix de l’adhésion au club d’Aïkido de Longpont, comprend la licence, l’assurance et les cotisations). Pour suivre les activités du club, cliquez ici.