Essonne : les auto-écoles s’insurgent

Essonne : les auto-écoles s’insurgent

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Les manifestants s'étaient donnés rendez-vous à Paris, notamment à République.

Lundi 1er avril, les moniteurs de l’Essonne ont participé à la manifestation nationale des auto-écoles. Ils protestaient contre la désintermédiation.

Le coup d’envoi était donné à 6h30 lundi matin. A l’appel de différents syndicats, notamment le Conseil national des professions de l’automobile, L’Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite et l’Union nationale des indépendants de la conduite, les moniteurs d’auto-écoles se sont réunis devant la préfecture d’Evry-Courcouronnes. Ils ont ensuite pris le volant pour rejoindre Paris.
« Au départ d’Evry, nous étions une dizaine, raconte Bernard Méténier, président de l’association Etablissements d’enseignement de la conduite responsable (EECR) et moniteur à Soisy-sur-Seine. Mais beaucoup de personnes nous ont rejoint aux points de rendez-vous sur Paris, notamment place de la République. » Le millier de moniteurs mobilisé protestait contre le rapport sur le permis de conduire remis par la députée Françoise Dumas. Publié en février, le document diminuait la main, sinon le contrôle, exercé par les auto-écoles sur l’examen du permis de conduire.

Les auto-écoles estiment avoir un gage de qualité et de proximité, à contrario des plateformes en ligne.
Ils ont été reçus par le gouvernement

« Après notre manifestation du mois de mars, celle-ci avait pour but de rejeter le rapport du gouvernement et de proposer des idées », fait savoir Bernard. La première mesure contre laquelle ils s’insurgent est le passage d’un agrément des auto-écoles départemental à un agrément national. « Cela permettrait aux auto-écoles en ligne de pouvoir continuer leurs activités. Des agissements pédagogiques incontrôlables, alors que nous tentons d’offrir de la qualité. » La seconde est la création de Candilib, une plateforme en ligne où les candidats au permis pourront s’inscrire sans passer par les établissements de conduite. « Chacun va vouloir prendre l’horaire de passage qui l’arrange. Cela va poser problème au niveau de l’organisation pour emmener les candidats au centre d’examen, parce que nous avons nos propres heures de leçons à assurer. » Même si les candidats passent l’examen sans la procédure habituelle gérée par l’auto-école, c’est toujours auprès de celles-ci qu’ils prennent leurs leçons. Pour le président de l’association EECR, c’est tout le statut de candidat libre qu’il faudrait préciser.
Reçus en fin d’après-midi au ministère de l’Intérieur, ils ont remis, eux aussi, un rapport de solutions. « Une réunion de sortie de crise devrait avoir lieu mardi 9 avril », avance Bernard, d’une source interne.

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