Un chèque de 10 000 € pour les grévistes du Sivom

Un chèque de 10 000 € pour les grévistes du Sivom

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La députée et le conseiller régional (LFI) ont remis le chèque lors du rassemblement devant la mairie de Yerres, le mercredi 12 avril.

Mercredi 12 avril, la députée de l’Essonne Farida Amrani et le conseiller régional Philippe Juraver ont tenu à soutenir les grévistes du Sivom en leur faisant don d’un chèque de 10 000 €. De quoi leur permettre de tenir « une ou deux semaines » supplémentaires.

« On tient notre promesse. » Après avoir été aux côtés des grévistes du Sivom à Combs-la-Ville (77), le mercredi 5 avril, la députée de la 1ère circonscription de l’Essonne, Farida Amrani (LFI), est de nouveau venue les encourager, le mercredi 12 avril, devant la mairie de Yerres. Aux côtés de l’élu régional Philippe Juraver (LFI), elle a remis un chèque de 10 000 € pour la caisse des grévistes. « On sait que ce n’est pas grand-chose, vous pourrez tenir une ou deux semaines de plus. »

L’argent, c’est le nerf de la guerre. Ce proverbe prend tout son sens, surtout quand on sait que la grève dure depuis le jeudi 30 mars. Avec cette nouvelle contribution, le montant collecté par les grévistes avoisine les 22 000 €. « Si on n’est pas soutenu, on ne peut pas lutter« , souligne Farida Amrani, qui est aussi élue syndicale. Le chèque provient de la « caisse de grève insoumise ». Celle-ci serait alimentée par les députés, les élus et les sympathisants, selon Philippe Juraver, aussi représentant du réseau national « l’espace des luttes », créé par La France insoumise. « Je suis là pour soutenir la lutte contre la réforme des retraites, et celle pour défendre le pouvoir d’achat dans le cadre du partage des richesses« . Au total sur le territoire national, près d’un million d’euros aurait été donné aux caisses des grévistes, depuis février dernier.

La grève, lancée par l’intersyndicale CGT et FO, concerne entre autres la collecte des déchets ménagers d’une quinzaine de villes de l’Essonne, de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne. Les grévistes, qui représenteraient entre 20 et 25 % des effectifs, revendiquent une augmentation salariale de 9 %. « A ce jour, la direction du Sivom met en avant que l’augmentation des salaires passe par l’augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères au niveau de chaque ville. Or la taxe d’enlèvement des ordures ménagères a déjà tout récemment été augmentée malgré les promesses de ne pas le faire ces dernières années« , assurent les grévistes.

Après un échange au milieu de la foule, Farida Amrani et Olivier Clodong ont discuté dans une ambiance, sûrement plus calme, à la mairie.
Un imbroglio administratif

Juste avant de remettre le chèque, la députée a pu échanger avec Olivier Clodong (SE), maire de Yerres et vice-président du Sivom. Amine Becharef, secrétaire général FO a pu aussi dire quelques mots. Il demande à ce que le climat s’apaise, et que les discussions puissent se faire. Olivier Clodong a promis de « s’impliquer plus dans le dialogue social » ainsi que pour éclaircir l’imbroglio administratif dans lequel se trouvent les employés du Sivom. « Le problème, ce sont les deux statuts. Dans le syndicat, il y a à la fois des agents du privé et du public« , explique Amine. L’autre point flou, aux yeux des élus présents, a été mis sur la table par Guy Geoffroy, le président du Sivom. Dans une vidéo publiée au début de la grève, il évoque une convention collective dont dépendraient les salariés. Or sur les fiches de paie, les grévistes disent ne voir aucune mention de cette convention. Idem pour la députée, qui précise avoir « saisi l’inspection du travail« . « Je pense qu’il y a quelque chose qui n’est pas clair. Je vais suivre le dossier […] Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ».

Les deux élus ont promis de revenir avec un autre chèque, si nécessaire.