Essonne : la sécheresse inquiète les agriculteurs

Essonne : la sécheresse inquiète les agriculteurs

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Un champ de colza (archives Le Républicain).

Les agriculteurs ne sont pas confinés, mais l’inquiétude est bien présente pour eux pour la saison en cours. En effet, Après un hiver inexistant où il n’a fait que pleuvoir, ces dernières semaines n’ont pas vu de pluie tomber sur les parcelles agricoles essonniennes.

On peut ainsi voir ce mardi 28 avril sur le site Internet La Météo Agricole que ces 30 derniers jours, les précipitations cumulées se montent à la bagatelle de 2 mm. Le déficit de pluie sur les 30 derniers jours est de 94%. Bref, les plantes ont soif et les parcelles dures comme de la pierre.

C’est pourtant maintenant qu’il faut de l’eau, notamment pour les cultures de printemps. « Ce qu’on a semé au début n’a pas trop mal levé, mais a du mal à s’implanter aujourd’hui. Et d’autres cultures ont du mal à lever », indique Fabien Pigeon, exploitant à Chauffour-lès-Etréchy. L’orge et les pois souffrent donc comm

« Pour les cultures d’hiver qui sont levées, elles peuvent aller chercher de l’eau en profondeur. Pour les blés, dans les sols un peu léger, ils commencent à être à la peine », complète-t-il.

A ces problématiques, s’ajoute le contexte de la crise sanitaire qui pèse. Globalement, la consommation généralement en baisse de par le monde pèse sur les cours. Certaines cultures sont également particulièrement impactées. Ainsi le maïs et le colza utilisés pour le biocarburant ont un cours qui suit celui du pétrole.

L’orge brassicole très cultivée en Essonne fait également face à la chute des cours. Le confinement mondialisé a réduit drastiquement la consommation de bières. Le marché est devenu inexistant.

« Il n’y a pas encore péril, mais la situation est compliquée. Nous avons besoin de pluie rapidement », souligne Jean-Marc Foucher, président de la Coopérative Ile-de-France Sud. Celui-ci souligne également faire face à la problématique de la reprise du travail de l’administration.

« Nous avons déposé un permis de construire à Corbeil pour développer notre quai de chargement qui n’avance pas. Nous avons également une demande préalable à Maisse qui est en attente. Nous sommes prêts à donner le coup d’envoi et à faire notre part pour la relance, d’autant plus que nos investissements sont calés sur le temps de la moisson. Il faut que ces dossiers puissent avancer rapidement », conclut-il.