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Transports : F. Durovray dénonce le chacun pour soi de la maire de Paris

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Image d'illustration.

Le président du Conseil départemental de l’Essonne François Durovray est stupéfait. Avec ses collègues présidents des départementaux de Seine-et-Marne, des Yvelines et du Val d’Oise il a appris par voie de presse des propositions d’Anne Hidalgo sur la tarification des transports.

La mairie de Paris veut instaurer dès le 1er septembre le Pass Navigo gratuit pour les Parisiens handicapés de moins de 20 ans, le remboursement de 50% de l’abonnement des collégiens et lycéens parisiens, la prise en charge de l’abonnement Vélib pour les 14-18 ans disposant d’un abonnement Imagin’R ou Navigo ou la gratuité du Pass pour les Parisiens de quatre à onze ans. Des mesures qui auraient un coût respectifs de 2,6 millions d’euros, 7,1 millions d’euros, 0,2 millions d’euros et 5 millions d’euros.

Une région avec des transports moins chers pour les parisiens et au prix fort pour les banlieusards ?

Des mesures qui risquent d’accentuer encore le sentiment de relégation des habitants de banlieue et particulièrement de la grande couronne. C’est aussi le sentiment de François Durovray et de ses collègues. « Si elles étaient mises en œuvres, les mesures qu’elle préconise accentueraient les fractures sociales et territoriales que les Départements s’emploient à réduire, en travaillant activement avec Ile-de-France Mobilités. Est-ce ce que l’on veut, à l’heure où tant de Français se disent relégués aux marges de la cité ? », interrogent-ils.

Où est donc la solidarité entre parisiens et habitants des zone périphériques. «  Alors que les familles des classes moyennes fuient Paris, devenue trop chère, pour s’installer en grande couronne, il aurait été plus pertinent de proposer une aide aux habitants des départements concernés, qui souffrent de temps de transport à rallonge et de conditions de déplacements catastrophiques », rappellent les présidents des quatre conseils départementaux.

En conclusion ils soulignent que « c’est dans le cadre régional qu’il faut réfléchir à l’organisation des transports franciliens au lieu de céder à la logique du « chacun pour soi » qui semble guider la politique parisienne ».