Essonne : colère à Morigny-Champigny face aux problèmes d’inclusion scolaire

Essonne : colère à Morigny-Champigny face aux problèmes d’inclusion scolaire

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L'école La Fontaine à Morigny-Champigny.

La rentrée scolaire devrait être un moment de bonheur pour les enfants et leurs familles. Mais pour les parents de Marylou, Louane et Liaam, scolarisés à l’école La Fontaine de Morigny-Champigny, il n’en est rien.

Les trois enfants handicapés sont assistés d’AVS afin d’avoir une aide dans leur scolarité. Problème, ces AVS ne sont pas mis à disposition le midi pour la restauration. Il s’agit pourtant de « temps scolaire », indique-t-on en mairie.

Lundi pour la rentrée, les parents des trois enfants espéraient que la situation seraient réglée. Au cas où, la municipalité avait prévu un dispositif de prise en charge des enfants afin qu’ils puissent déjeuner normalement.

« C’est une situation stressante pour nous et forcément les enfants le ressentent. C’est vraiment compliqué à vivre. Heureusement que nous avons le soutien de la ville », confient les grand-parents de Marylou présents pour la rentrée de leur petite-fille.

Malheureusement, les problèmes subsistent. « La direction des services départementaux de l’éducation nationale de l’Essonne ne respecte pas son obligation d’accompagnement des élèves en situation de handicap, et ce malgré sa politique éducative « Rentrée 2019 : l’école inclusive » », indique Bernard Dionnet, maire.

Une réunion de prérentrée avec la direction de l’école maternelle Jean de La Fontaine avait pourtant été organisée. L’emploi du temps des accompagnateurs des élèves en situation de handicap établi par la directrice de l’établissement faisait bien apparaître les temps scolaire et cantine, conformément aux décisions et préconisations de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées.

« Suite à la transmission de cette répartition horaire à Madame Duceux, Inspectrice de la circonscription d’Etampes et à la direction académique, la directrice de l’école maternelle a eu un échange téléphonique avec sa hiérarchie lui faisant part d’interdire aux accompagnateurs d’assurer les 45 minutes de repas sur le temps méridien pour des questions soit disant d’assurance et d’attendre un retour de la direction académique », se désole Bernard Dionnet.

La ville va continuer à faire face, mais le maire ne va pas en rester là. Après avoir sollicité tous les services de l’éducation nationale par de nombreux courriers restés sans réponse et saisi le Défenseur des droits, la commune de Morigny-Champigny va saisir les tribunaux pour dénoncer les pratiques de l’éducation nationale et soutiendra l’association de parents dans ses démarches juridiques. A suivre.