Essonne : les antennes 4G font débat à Saint-Cyr-sous-Dourdan

Essonne : les antennes 4G font débat à Saint-Cyr-sous-Dourdan

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Le hameau de Bandeville est une zone blanche identifiée par les autorités. Mais l’implantation d’antennes de téléphonie mobile fait débat.

Le new deal mobile, un accord signé en janvier 2018 entre l’Etat, l’Arcep et les opérateurs de téléphonie français doit permettre d’apporter la 4G pour tous. Ce dispositif prévoit la mise en œuvre d’une couverture ciblée, avec l’obligation pour chacun des opérateurs de déployer 5 000 nouveaux sites. Le village de Saint-Cyr-sous-Dourdan et son hameau de Bandeville est l’un des 22 sites identifié sur 18 communes en Essonne qui doit en bénéficier.

Mais à Saint-Cyr-sous-Dourdan, rien n’est jamais simple. Après avoir été contactée en janvier 2021 pour accueillir une antenne, la mairie a proposé 3 sites pouvant accueillir les équipements. « Il s’agissait d’un terrain situé au point culminant de la commune, du cimetière et du clocher de l’église », précise Jean-Pierre Moulin, maire du village. Des opérations de mesures effectuées par drone ont écarté les deux premiers sites, qui n’offraient pas une qualité de réception suffisante.

Restait donc le clocher de l’église pour lequel les résultats étaient concluants, mais cela a coincé à nouveau. « Nous avons eu un refus catégorique de l’architecte des bâtiments de France. Celui-ci nous a proposé deux autres possibilités avec l’installation de l’antenne sur le toit de la salle polyvalente ou sur le toit du bâtiment mairie-école en leur donnant l’apparence de cheminées », enchaîne l’édile.

Comment trouver un compromis ?

Mais cette fois, ce sont les parents d’élèves qui s’opposent à cette installation, trop près de l’école, au nom du “principe de précaution”. « Le débat agite la commune et nous nous retrouvons aujourd’hui avec deux camps diamétralement opposés », se désole le maire. Pourtant le besoin est bel et bien présent pour les habitants de Bandeville.

Lors d’une réunion publique organisée par Free, ils ont fait savoir leurs difficultés au quotidien: impossibilité d’utiliser les téléphones portables, d’appeler les secours en cas de coupure d’électricité, d’installer une télésurveillance, de bénéficier d’une solution d’appel pour les personnes âgées ou fragiles, sans parler des problèmes professionnels lors des conférences téléphoniques inaudibles pour les travailleurs à distance.

Entre ces deux positions opposées, et la position de l’architecte des bâtiments de France sur l’implantation de l’antenne, la recherche d’un compromis sur ce sujet semble d’ores et déjà bien handicapé.