L’église Notre-Dame-des-Victoires du Plessis-Pâté se pare enfin de vitraux

L’église Notre-Dame-des-Victoires du Plessis-Pâté se pare enfin de vitraux

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Le projet, dont l'idée a germé en 2016, atteint la fin de sa première phase. Mais il reste encore quatre fenêtres sur six dépourvues de vitraux.

Après des années de préparation, les premiers vitraux de l’église seront inaugurés le 16 avril.

Eléments architecturaux emblématiques des lieux de culte catholiques, les vitraux étaient pourtant jusqu’ici absents de l’église du Plessis-Pâté. Une petite entorse à la tradition qui sera réparée, dimanche 16 avril à 16h, à l’occasion de l’inauguration des deux premiers vitraux de l’église Notre-Dame-des-Victoires, construite entre 1657 et 1661.

« Nous ne savons pas s’il y a jamais eu des vitraux dans cette église, explique Georges Archambault, président de l’association « Les amis des vitraux » qui a été à la manœuvre de ce projet. Ce que nous savons, c’est qu’un inventaire des édifices religieux a été mené à l’occasion de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 : déjà à l’époque, il n’y avait pas de vitraux au Plessis-Pâté. Je pense tout simplement que cette église a toujours été la petite église d’un petit village qui ne pouvait pas s’offrir ce genre de décorations, d’autant que les fenêtres sont très grandes. » En effet, encore aujourd’hui, la création de vitraux n’est pas une mince affaire : pour les deux fenêtres désormais parées des œuvres des ateliers Loire, l’association a déboursé quelques 23 700 €, récoltés grâce aux dons individuels et au mécénat d’entreprises.

Le vitrail nord, situé à gauche dans le chœur de l’église, représente une scène de l’Ancien Testament : l’expulsion d’Adam et Eve du paradis.

Le projet est né en 2016, à la faveur d’une rencontre à l’occasion des 50 ans de l’église St-Paul de Brétigny-sur-Orge. Georges Archambault, alors membre de l’équipe animatrice de la paroisse, rencontre Sylvain Tanguy, maire du Plessis-Pâté. « Il était très intéressé par l’idée de donner des vitraux à l’église de sa commune. La perspective a fait son chemin et, en 2018, l’association était enregistrée en préfecture. Nous sommes partis de rien : il a fallu définir le thème souhaité, puis il y a eu les appels à projet, la constitution d’un jury pour choisir la proposition à retenir… Il a finalement rendu sa décision en mars 2022 et la livraison des vitraux a eu lieu en décembre et en février dernier. »

Artistiquement, la tâche n’a pas non plus été aisée : s’il a été décidé de consacrer les vitraux nord à des scènes de l’Ancien Testament et ceux du sud au Nouveau Testament, les membres de l’association ont failli se déchirer sur une querelle entre esthétique classique et moderne. « Nous avons pris le compromis de faire du « contemporain figuratif » : de loin, on voit essentiellement les tâches de couleur, comme dans les vitraux modernes, mais en s’approchant on s’aperçoit qu’elles représentent bien une scène. »

Le second vitrail, au sud du chœur, illustre lui un épisode du Nouveau Testament : l’Annonciation, c’est-à-dire le moment où Marie apprend de la bouche de l’ange Gabriel être enceinte du Christ.

Reste encore quatre fenêtres dépourvues de vitraux. L’association de Georges Archambault va s’atteler à la tâche mais aura besoin, pour la mener à bien, de la générosité des paroissiens et des passionnés de patrimoine.