Essonne : troisième nuit de violences et blindés en renfort

Essonne : troisième nuit de violences et blindés en renfort

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Un blindé centaure et des gendarmes à Grigny (Photo Gendarmerie nationale).

Malheureusement sans surprise, la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet, a de nouveau été marqué par son lot de violences dans le département.

Cette nuit, les forces de l’ordre avaient reçu en renfort des blindés Centaure de la Gendarmerie nationale afin de leur permettre d’avancer face aux actes de guérilla dans certains quartiers. Le « retour à l’ordre républicain », souhaité par la Première ministre la veille, a vu les forces de l’ordre aller au contact et essayer de faire le maximum d’interpellations.

La veille, dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin, il y avait eu 23 interpellations dans le département des faits de pillage, port d’armes prohibées, attroupement armé, incendies… Dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet, 48 interpellations ont eu lieu. Par ailleurs, 4 policiers ont été blessés lors des affrontements de la nuit.

Au total durant la nuit, plusieurs dizaines de feux de poubelles, près de 80 incendies de véhicules et une quinzaine d’incendies dans des bâtiments ont été constatés, nécessitant l’intervention des sapeurs-pompiers de l’Essonne.

Deux blindé centaures engagés à Grigny (Photo twitter @préfet91).

Les nouveaux blindés Centaure de la Gendarmerie nationale sont entrés en action un peu partout en France cette nuit. Ils étaient également présents à Grigny avec deux engins engagés comme on pouvait le constater sur des images prises par drône sur les réseaux sociaux de la préfecture de l’Essonne.

Un poids lourd en feu à Corbeil-Essonne (capture @twitter).

Malgré cela, les violences ont été nombreuses. Sur les réseaux sociaux on constatait que la nuit a été particulièrement chaude à Corbeil-Essonnes. Sur les réseaux sociaux, les habitants confiaient leur inquiétude face à la recrudescence de la violence. On pouvait voir notamment un poids lourd brûler sur la voie publique aux Tarterêts. Par ailleurs, la quincaillerie UHMS a brûlé partiellement. Plusieurs centaines de mètres carré de l’enseigne sont détruits. Le magasin Culture Vélo a côté des Tarterêts a été pillé et vandalisé.

De nombreux affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les émeutiers. Dans plusieurs villes, ceux-ci ont eu lieu directement devant les centres de secours des sapeurs-pompiers. C’était le cas à Corbeil-Essonnes où, la veille, la plateforme commune du SDIS et du SAMU qui reçoit les appels d’urgence, voisine du centre de secours, avait fait face à une tentative d’intrusion.

Des affrontements violents ont également eu lieu devant les Casernes des pompiers de Viry-Châtillon et Arpajon. A l’issue de cette nuit, un sapeur-pompier était blessé et encore une fois plusieurs véhicules étaient endommagés.

Etampes, le dispositif commun Police nationale et Gendarmerie était reconduit la nuit dernière. Une voiture, une camionnette et un poids lourd ont été brûlés ainsi que des poubelles dans la nuit. A nouveau des affrontements ont eu lieu avec des jets de pavé vers les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre, notamment devant le lycée Nelson-Mandela. A Saint-Chéron, deux voitures ont été brûlées.

Le camion était stationné sur Julien-Pranville, devant le lycée Nelson-Mandela (Photo © Le Républicain de l’Essonne).

Le chauffeur du poids lourd en cendres constatait les dégâts ce matin au téléphone avec son employeur. « Je me retrouve au chômage ce matin à cause d’une bande de petits c***. Que fait l’Etat ? », réagissait-il en colère.

A Saint-Germain-lès-Arpajon, il y a eu une tentative de pillage au magasin Intermarché du centre ville. Par ailleurs, le buraliste a été pillé dans la nuit.