La Ferté-Alais : la première église gothique du monde en péril

La Ferté-Alais : la première église gothique du monde en péril

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L'édifice serait le premier au monde dans le style gothique, quelques années avant la basilique Saint-Denis.

Humidité dans les sols et les murs, végétation sur les toits, fissures traversantes dans les murs et les voûtes : l’église Notre-Dame de l’Assomption est en danger. Une association de sauvegarde tire la sonnette d’alarme.

Devant les portes de l’édifice, ce jeudi 6 décembre, les trois membres de l’association Pour la sauvegarde de l’église de La Ferté-Alais sont peinés, mais loin d’être abattus, en constatant les dégâts du temps. « Tout s’effrite, commence Christelle Signe, présidente, en passant sa main sur les pierres. Il y a de l’humidité dans les murs et le sol, et de nombreux fissures dans les murs. Si un des piliers cède, la voûte s’écroule. Si l’une de ses fissures traversantes venaient à s’ouvrir, l’église serait condamnée et fermée. Après neuf siècles, elle est toujours là, rien n’a changé. On ne peut pas laisser mourir la première église gothique au monde. »

Des retombées économiques pour La Ferté-Alais et la région ?

Car là est leur combat ! Après une dizaine d’années d’étude personnelle, Raymond Signe, père de Christelle, a fait une découverte incroyable : l’église de La Ferté-Alais est la première au monde dans le style gothique. « La voûte gothique, qui repose sur les colonnes et non sur les murs, a été construite en 1120, reprend Jean-Louis Merlino, vice-président. La Ferté-Alais semble être un laboratoire d’essais pour …

Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 13 décembre.

4 COMMENTAIRES

  1. Nous apportons une précision historique. Le caractère gothique de l’Eglise Notre Dame de L’Assomption à La Ferté Alais a déjà été mis en lumière au 19eme siècle par Valentin de Courcelles, puis par l’Abbé
    Degrandchamps dans sa monographie dans les années 20, puis plus recemment, par René Chaumette en 1975. En effet, SUGER, le grand abbé bénédictin, ministre de Louis VI le Gros, soutenait les efforts des architectes. Ancien prieur de Toury, il s’intéressait aux constructions des abbés de Morigny dont dépendait La Ferté et il s’en est inspiré pour son église de Saint-Denis. Ayant fondé le prieuré Notre-Dame de la Victoire à Essonnes, Suger a certainement séjourné plusieurs fois à La Ferté, en allant d’Essonnes à Morigny.

  2. Précisions: le caractère gothique de ôeglise. Ôtez Dame à La Ferté Alais a été mis en lumière par le passé, par Valentin de Courcel, historien, au 19eme siècle, par l’Abbé Degandchamps au début du 20eme siècle, par René Chaumette en 1965. SIGER, en effet ; le grand abbé bénédictin, ministre de Louis VI le Gros, soutenait les efforts des architectes de ôepique, ancien prieur de Toury, il s’intéressait aux constructions des abbés de Morigny dont dépendait La Ferté et il s’en est inspiré pour son église de Saint-Denis. Ayant fondé le prieuré Notre-Dame de la Victoire à Essonnes, Suger a certainement séjourné plusieurs fois à La Ferté, en allant d’Essonnes à Morigny.