Les 16 et 17 janvier, le château de Courances a été le théâtre du tournage d’un film sur la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la Normandie et Breuil-en-Vexin (Yvelines), le tournage du film Rhinozeros a fait escale au château courançois. « Tous les châteaux de la région parisienne ont été occupés par les Allemands, il y a des histoires dans ces lieux, assure Mathieu Saliva, réalisateur, en pointant un billard laissé au Château par le maréchal Montgomery. En plus, ici, ils sont habitués à accueillir des tournages. » « Nous sommes là pour les pièces intérieures, notamment les salons d’époque », renchérit Kevin Deparis, en charge de la communication. 70 personnes ont œuvré les jeudi 16 et vendredi 17 janvier pour ce film tiré de l’héroïsme de Résistants entrés dans un bunker allemand pour aider au Débarquement. Bruno Solo et Tiphaine Daviot seront les têtes d’affiche de ce dilemme : sauver sa famille ou poursuivre le sabotage.
Tourné en deux temps
Rhinozeros, c’est le nom d’un bunker qu’il a « trouvé dans un livre qui répertorie tous les noms de bunkers, sourit Mathieu Saliva. Ce film s’inspire des mémoires de mes grands-parents, qui étaient dans la Résistance, et est tiré d’une histoire peu connue, découverte par un Belge qui a retrouvé dans la sacoche d’une mobylette le journal de bord de celui qui a tout organisé. C’est un film sur le conflit moral, aussi basé sur l’histoire du chef bordelais, André Grandclément, qui a accepté de collaborer avec la Gestapo. Il y a la question du sacrifice : faut-il collaborer et sauver 200 personnes ou rester fidèle à ses valeurs et se sacrifier soi-même et sa famille. »
Aujourd’hui, seul un “teaser” est tourné, la suite des prises de vues se fera dans quelques mois. « Nous tournons les quinze premières minutes du film, puis nous allons essayer de vendre le reste du film à des producteurs, des institutions pour avoir des subventions et même à des particuliers, via une cagnotte en ligne, reprend Kevin Deparis. C’est un concept innovant. » Courant avril, cette mise en bouche sera terminée, le démarchage pourra commencer. Le réalisateur estime le coût de ce film à « 1,5 million d’euros » et souffle qu’il serait « susceptible de revenir » dans l’Essonne pour tourner la fin de Rhinozeros.
Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 23 janvier.